Maximilien Juillard : « Content de finir sur une bonne note »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Une belle échappée et un joli suspense pour terminer l’année. Présent à l’avant sur les routes de Paris-Bourges avec de solides et vaillants attaquants, Maximilien Juillard n’a été repris qu’à 2500 mètres de la ligne d’arrivée par le peloton. Mais il n’y a pas eu de miracle sur une épreuve exclusivement confisquée par les sprinteurs depuis plus d’une décennie. DirectVelo a profité du dernier baroud de l’athlète de 21 ans pour faire le bilan de la saison avec celui qui effectuait ses débuts chez les pros chez Van Rysel-Roubaix Lille Métropole.

DirectVelo : Tu as livré une belle bataille jusqu’au bout sur Paris-Bourges !
Maximilien Juillard : C’était une belle dernière à l’avant. Honnêtement, c’est cool de finir là-dessus. J’ai passé une bonne journée à me faire plaisir. Je me suis même surpris à presque y croire. Dès le briefing, il était prévu que je tente le coup. Une fois devant, je me doutais que c’était une échappée vouée à l’échec car sur Paris-Bourges, il est pratiquement impossible de piéger les sprinteurs (il n’y a eu que des sprints massifs depuis 2012 et le coup du kilomètre réussi, cette année-là, par Florian Vachon, NDLR). Mais une fois à trois devant dans les derniers kilomètres, on tournait vraiment bien avec Dries De Bondt et (Enekoitz) Azparren.

Et tu as donc eu le temps de t’imaginer piéger les équipes de sprinteurs ?
Je me retournais et je voyais que ça ne rentrait pas si vite. Au panneau des cinq derniers kilomètres, je me suis mis à y croire, surtout qu’à l’oreillette, Arnaud (Molmy) me disait que l’on maintenait l’écart. Mais finalement…. Les derniers faux-plats nous ont vraiment fait mal. Ces longues lignes droites, c’était aussi dur physiquement que mentalement. C’est le jeu. Je suis content de finir sur une bonne note après une saison difficile pour moi. J’ai eu du mal à m’adapter au monde professionnel. J’étais souvent en train de courir après la forme. Déjà que ce n’est pas évident d’évoluer à ce niveau quand tu es à 100%, alors en ne l’étant pas…

« CE N'ÉTAIT CLAIREMENT PAS À LA HAUTEUR DES ATTENTES »

Pourtant, on t’avait vu briller sur le Championnat de France Espoirs en décrochant l’argent !
Oui, ça allait mieux à ce moment-là et je me suis dit que ça allait être bon. Mais j’ai chopé une bactérie qui m’a bloqué pendant deux semaines. Je suis quand même revenu avec beaucoup de motivation pour les dernières courses de la saison mais j’ai été en difficulté.

Comment expliques-tu cette première année difficile chez les pros ?
Je pense qu’il y a plusieurs raisons. Physiquement d’abord, je manque encore d’un peu de force par rapport aux gars qui sont dans le peloton. Dès que ça met en route, ça fait très mal. Je me sens bien en début de course mais ensuite, ce n’est plus la même chose. Chez les pros, les courses sont tellement particulières, ça n’a rien à voir avec les amateurs. Il y a une sorte de faux-rythme pendant un bon moment puis dès que ça se met à rouler, c’est d’une intensité folle. J’ai eu du mal à élever mon niveau. Mais on va dire que c’était une année d’apprentissage. J’espère faire mieux en 2024 car là, ce n’était clairement pas à la hauteur des attentes que l’équipe pouvait placer en moi et j’en ai conscience. Je compte faire bien mieux à l’avenir. 

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