Oscar Nilsson-Julien et la bonne fatigue

Crédit photo MARCEL COMBREMONT - WWW.3JOURSDAIGLE.CH

Crédit photo MARCEL COMBREMONT - WWW.3JOURSDAIGLE.CH

Quand Steven Henry lui a proposé de participer aux 3 Jours d'Aigle, Oscar Nilsson-Julien n'avait pas calculé qu'avant de se rendre sur le bois en Suisse, il aurait bourlingué sur les routes en août et septembre. "Je suis venu directement d'Espagne où j'ai disputé la Vuelta Hispania (23-27 septembre) et avant j'ai disputé les manches de la Coupe de France et le Grand Prix de Plouay", rappelle le coureur de l'AVC Aix-en-Provence à DirectVelo. Le Tour d'Espagne Espoirs s'est terminé le 27 septembre en début d'après-midi et les 3 Jours débutaient le lendemain à 18 heures. "Je suis parti directement de Madrid pour Genève", ajoute le globe-trotter. En Espagne, avec les Espoirs de l'AVC Aix, il a fait une belle moisson (voir classements). "Je gagne le premier jour, on gagne le contre-la-montre par équipes, le dernier jour j'attaque et je fais 2e du général derrière Clément (Izquierdo)".

C'est donc bien entamé qu'il a débuté ses 3 Jours d'Aigle par l'Américaine avec Valentin Tabellion et la course aux points, une de ses spécialités. "J'avais atteint le point où je ne pouvais pas être plus fatigué". Mais cette fatigue est presque devenue un allié en l'empêchant de faire monter le cœur dans la zone rouge. "C'était ma première Américaine en course avec Valentin et on s'est bien débrouillé". Les horaires nocturnes des 3 Jours ne l'ont pas aidé non plus à récupérer. "On se couchait tard, on mangeait tard donc on dormait mal". Mais ses résultats n'en ont pas trop souffert puisque l'ancien Champion de Grande-Bretagne de l'Omnium a aussi remporté l'épreuve combiné le dimanche. "J'ai pu encaisser les courses de l'Omnium grâce à la route".

« JE ME SUIS REGARDÉ DANS LE MIROIR »

2023 était la première année sous les couleurs sportives de la France du Franco-Britannique (lire ici). "Le groupe m'a bien accueilli, à bras ouverts, alors que j'étais un inconnu, un étranger. Ils étaient même contents d'avoir quelqu'un de différent, apprécie-t-il. J'aime beaucoup la façon de Steven (Henry) de gérer l'équipe entre tous les talents, sa façon de faire les sélections".

Oscar Nilsson-Julien se souvient encore de la première fois qu'il a enfilé la combinaison bleue de l'équipe de France. "C'était dans le vestiaire à Saint-Quentin-en-Yvelines. Je me suis regardé dans le miroir, ça m'a fait une impression spéciale", se souvient-il. Et début janvier, il participera à son premier Championnat de France. "J'ai hâte de le faire, en plus à Saint-Quentin-en-Yvelines !". S'il décroche son premier maillot tricolore, il ne manquera pas de se mirer dans la glace.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Oscar NILSSON-JULIEN