Yannick Martinez a su attendre son heure ce samedi pour remporter l'emballage final du Trophée des Champions. Le représentant du Team Atria-VS Gerzatois a même été emmené dans un fauteuil par ses coéquipiers. "Dans le dernier tour, j’étais très bien placé. J’avais mes coéquipiers, Damien Bonetto et Louis Varago qui m’ont bien placé dans les quatre derniers kilomètres, raconte-t-il à DirectVelo. Je n’ai pas eu d’efforts à faire dans la descente. J’ai lancé mon sprint assez tôt parce que je voyais que ça ne se lançait pas. J’ai vu que Thomas Morichon avait une petite avance. Je pensais vraiment qu’il allait gagner mais avec l’aspiration je reviens et je jette le vélo. Ça s’est joué à pas grand chose entre Thomas, moi et Alexis Pierre (voir le classement). Je revenais d’assez loin. Je suis super heureux, je ne pensais pas gagner une Élite comme celle-ci avec un si gros plateau".

En revanche, l'ex-pro s'attendait à un tel dénouement. "Vu le dénivelé prévu, 800 mètres, il y avait de grandes chances que ça arrive au sprint. Ça a roulé très vite toute la journée. On a presque 48 de moyenne. Sur les tours de circuit, il y avait pas mal de groupes qui sortaient avec 10-15 coureurs donc à tout moment ça pouvait ne pas se terminer au sprint". Il est donc resté sur ses gardes. "Il y a eu deux courses en une avec une première partie en ligne où il était difficile de sortir avec les grandes lignes droites. J’ai préféré patienter. Une fois sur le circuit avec les sept tours, j’ai voulu suivre les attaques dans la difficulté après l’arrivée pour ne pas me faire piéger".

« EN M'ENTRAÎNANT BEAUCOUP MOINS, J'ARRIVE À ÊTRE PERFORMANT »

Le Trophée des Champions est sa neuvième victoire de la saison. "C’est une super grosse saison, reconnaît-il. Je n'espérais pas tant cette année". En revanche, il n'y en aura plus d'autre sur la route en 2023. "C’était ma dernière course aujourd’hui. Cette semaine, je n’ai touché au vélo qu’une seule fois, j’ai juste roulé hier. Je vois que cette année, en faisant beaucoup moins de vélo, en m’entrainant beaucoup moins, j’arrive à être performant même sur des courses de 180 kilomètres".

Yannick Martinez est sur la brèche depuis la fin février et il va maintenant s'accorder du repos. "Je vais couper. Je vais profiter avec ma famille parce que tous les week-ends, je suis parti. Je serai toujours avec Atria l’an prochain. Avec une victoire aujourd’hui, je ne peux que penser à continuer. J’arrive à bien gérer ma vie à côté du vélo. Avec Lenny qui fait de bons résultats, c’est motivant aussi. Tant qu’il y a de la motivation, je continuerai".