Steven Henry : « 2023 permet de maîtriser 2024 »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

Les pistards français ont leurs habitudes aux 3 Jours d'Aigle. De jeudi à samedi, Victoire Berteau, Marion Borras, Valentine Fortin, Marie Le Net, Oscar Nilsson Julien, Clément Petit et Valentin Tabellion y disputeront diverses épreuves, principalement en peloton. Le premier soir, ce sera un Omnium pour les femmes et un scratch et une Américaine pour les hommes. Alors que commence la saison hivernale, DirectVelo fait le point avec l'entraîneur national de l'endurance Steven Henry après une saison marquée par la course aux points pour la qualification olympique des deux équipes de poursuite.

DirectVelo : Vous partez à Aigle avec quatre filles et seulement trois gars, est-ce que c'était prévu ainsi ?
Steven Henry : À l'origine, nous devions partir à quatre pour avoir deux paires françaises mais avec la fin de saison, la priorité est à l'activité route pour Donavan (Grondin) et Benjamin (Thomas). On va pouvoir travailler avec les filles dans plusieurs compositions, nous n'avons pas encore arrêté la paire définitive. Ce sera l'occasion pour Marie Le Net de refaire de l'Américaine. Valentin Tabellion avait manqué les Coupe des Nations à Jakarta et Le Caire à cause de sa chute à Bessèges. Aux 3 Jours d'Aigle, il faut toujours au moins un coureur Espoirs dans la paire d'Américaine. Nous avons Clément Petit et Oscar Nilsson Julien dans cette catégorie. On se projette aussi vers Los Angeles 2028. Si on ne pense pas à la suite, on est toujours en retard par rapport aux autres équipes.

« LA LIGUE DES CHAMPIONS, ÇA NE SERT À RIEN »

Quelle sera l'activité des pistards de l'endurance ces prochains mois ?
Le programme de cet hiver commencera par des vacances en octobre après une année assez dense, une première partie de saison consacrée à la qualification olympique, le Mondial qui a été énergivore, en plus de l'activité route. Après les vacances, ce sera la reprise en novembre et à la fin du mois un stage en hypoxie. J'espère que certains coureurs pourront disputer des 6 Jours. Les premiers rendez-vous vont arriver dès janvier avec le Championnat de France (4-7 janvier) et le Championnat d'Europe (10-14 janvier), on va vite être dans le vif du sujet.

Tu préfères que tes coureurs disputent des 3 Jours ou des 6 Jours plutôt que la Ligue des Champions ?
La Ligue des Champions, ça ne sert à rien. Quentin Lafargue y va car il a déjà eu sa coupure en raison de sa blessure au Championnat du Monde, mais il n'y a aucune épreuve olympique, des déplacements sur cinq-six semaines. Ça n'apporte rien d'un point de vue sportif. Aux 3 Jours d'Aigle, il y a plus d'activités, de la Madison.

« DES IMPASSES EN COUPE DES NATIONS »

La course pour la qualification olympique va-t-elle être aussi intense que cette année ?
Il y a beaucoup d'enseignements à tirer de 2023 avec un gros début de saison. 2024 n'aura pas la même forme. Le fait d'avoir de l'avance dans la qualification olympique permettra de faire des impasses en Coupe des Nations et donc d'avoir des cycles de travail plus longs et plus importants. Cette année, les déplacements à Jakarta et au Caire coupaient un cycle de travail. Les gars et les filles sont dans le même cas de figure même si la qualification des filles est quasi déjà assurée. 2023 permet de maîtriser notre programme en 2024.

Le Championnat du Monde a aussi permis de sortir le vélo Look qui sera utilisé à Paris l'an prochain...
Le matériel a été enregistré à Glasgow et pas seulement le vélo. Il y a encore des choses à affiner. Le nouveau vélo doit apporter des gains marginaux mais on ne travaille pas que sur le vélo. Les autres pays ont aussi sorti des nouveautés. Les Anglais ont affiné leur vélo de 2020. Les Japonais ont sorti leur nouveau vélo également, les Australiens et les Suisses aussi. C'est compliqué de sortir du matériel car ça demande du développement.

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