Vainqueure d’étape au Val-d’Épy, du maillot vert, et animatrice des deux étapes alpestres, Fem van Empel a réalisé un Tour de l’Avenir plein, avec une 6e place au classement général final (voir classement). La Néerlandaise a conclu sa semaine en jouant l’équipière de luxe pour Shirin van Anrooij, finalement vainqueure finale. "C'était un mélange de fun et de souffrance. On avait un plan, à savoir de survivre à la première montée et faire le forcing dans la descente. On est parties à trois et le plan commençait bien". En effet, après une ascension des Saisies dans le train des Italiennes, les Oranges ont mis le feu dans la descente, avec l’habituelle sociétaire de Jumbo-Visma en tête. "On a gagné beaucoup de temps dans la descente. Le plan était de jouer le général pour Shirin. Mon travail était de faire la descente à fond pour gagner tout le temps possible".

Lancée pleine balle avec sa leader et Anna Shackley sur le porte-bagages, le trio parvient à prendre une petite minute de crédit sur Gaia Realini. Restait encore à poursuivre le travail dans Cormet de Roselend. Fem van Empel mène l’allure, mais l’Italienne met un coup d’accélérateur. "Gaia (Realini) a réussi à revenir et à attaquer mais on est resté confiantes. Le plan a très bien fonctionné, j'ai pu aussi donner un coup de main dans la montée. Les 10 premiers kilomètres de montée, j'ai fait mon travail, puis après c'était à Shirin de jouer". La Championne d’Europe place à son tour une attaque sur le haut de l’ascension, avant de reprendre Gaia Realini sur le sommet et de s’envoler vers la victoire dans la descente technique. "J'ai juste suivi les autres ensuite. On prend quasiment tout dans les classements, je crois que c'est un Tour complet !", se réjouit Fem van Empel, dans le Top 5 vendredi dernier.

« ON EST PLUS OU MOINS AU MÊME NIVEAU »

Les Pays-Bas ont donc réussi leur coup, en prenant le maillot le dernier jour, et en profitant de leur supériorité technique dans les descentes. Pour parvenir à cet objectif, il n’y avait pas le choix que de définir clairement les rôles de chacune. "Shirin et moi étions très fortes. On est plus ou moins au même niveau mais on ne peut pas jouer toutes les cartes, note Fem van Empel, qui a l’habitude se tirer la bourre avec sa coéquipière les hivers aussi, dans les sous-bois. J'ai dit que j'aiderais à fond Shirin aujourd'hui, et on a tout bien fait. Shirin gagne l'étape et le général, moi je suis très contente de gagner le vert. On peut attaquer la suite en pleine confiance". Une suite qui va encore se faire sur la route pour quelques semaines, avant de penser au cyclo-cross. "J’ai encore quelques courses sur route. Puis je prendrai un peu de repos avant la première semaine d'octobre, où je vais attaquer le cyclo-cross".

Pour Fem van Empel et ses collègues néerlandais, il y a un rendez-vous important à la fin du mois, avec les Championnats d’Europe à domicile, dans la province de Drenthe. "Le Championnat d'Europe à la maison est important, mais je ne sais pas ce que les DS décideront. J'aimerais beaucoup courir à la maison, les routes me conviennent, ce sont de petites montées pentues". Le VAM-berg a toutes les chances de lui convenir, surtout au vu de ce qu’elle a démontré sur les routes du Tour de l’Avenir. D’ailleurs, l’année prochaine, celle qui vient de fêter ses 21 ans aura encore une opportunité d’y participer. "Il n'y a pas vraiment de courses pour les U23, c'était super. Cinq jours, c’est bien pour une première édition, mais peut-être qu'à l'avenir on passera le cap de la semaine ou même plus long encore. Mais c'était un beau début". Et une belle fin aussi.