Il a tenté le coup en toute fin de course et a fini par croire en l’impossible ou presque : piéger les équipes de sprinteurs sur la deuxième étape du Tour Poitou-Charentes (2.1). Son directeur sportif, Anthony Ravard, a eu le temps d'avoir les frissons durant la dernière minute de course et les photographes présents derrière la ligne d'arrivée ont vu sa silhouette se présenter la première au loin - notre photo ci-dessus -. Finalement, Léo Danès a rendu les armes dans les 200 derniers mètres (voir classement). “Il fallait essayer. Je savais qu’il y avait beaucoup de sprinteurs et je savais également qu’ils étaient tous plus rapides que moi en vitesse pure. Il fallait donc que je me serve de ce petit taquet un peu avant la flamme rouge pour tenter quelque chose”, raconte-t-il pour DirectVelo au pied du camping-car de sa formation CIC U Nantes Atlantique.

“Je me suis fait reprendre à 100-150 mètres de l’arrivée mais après coup, je n’ai pas de regrets.  Ils étaient tous plus rapides que moi intrinsèquement et ça a été bien géré par les équipiers derrière”. Pour autant, l’attaquant s’est vu claquer cette étape et réaliser l’exploit. “J’y ai cru. Dans le dernier virage, en me retournant, je n’ai vu personne. Je me suis dit « purée, j’ai fait le trou ». Après, j’ai mis tout ce que j’avais à mettre jusqu’à la ligne”. Mais le dernier faux-plat montant lui a semblé interminable. “C’était très dur, il ne me restait plus grand-chose dans les jambes…”.

Cette fugue très tardive avait été anticipée par l’athlète de 26 ans. “Le final était tortueux, je l’avais dans un coin de ma tête. Je l’avais repéré sur Google Maps et le premier passage m’a permis de bien l’avoir en tête. Mais ça dépendait aussi de mon placement. Il y avait pas mal d’enfilades. Lorsque j’ai vu qu’il n’y avait plus que (Nicolas) Debeaumarché devant moi, je me suis dit qu’il ne fallait pas qu’il se couche, sinon j’allais être débordé. Puis j’y ai été à l’instinct”. Et ce n’est pas passé loin.