Thomas Boudat : « Jamais su se placer correctement »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

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Le Championnat du Monde de l'Américaine avait des petits airs de Jeux olympiques ce mardi soir à Glasgow. La paire Championne olympique Hansen-Morkov était sur le parquet, tout comme plusieurs coureurs déjà présents à Izu il y a deux ans. Yoeri Havik et Jan Willem van Schip, 5e au Japon, sont devenus Champions du Monde après un dernier sprint au coude à coude avec les Belges, arbitré par les Néo-Zélandais et les Britanniques. Benjamin Thomas, tenant du titre, et Thomas Boudat terminent 6e sans jamais avoir pu mettre un pied sur le podium. "Il fallait être dans le jeu tout de suite, faire un ou deux sprints d'entrée mais on n'a jamais su se placer correctement, analyse le coureur de Van Rysel-Roubaix Lille Métropole. On ne peut pas se permettre de faire les 40 premiers tours en 10e position à l'allure où ça roule. Plus ça allait, plus ça nous coûtait cher".

Dans cette course aussi rapide que l'an dernier mais un peu moins vite que celle des Jeux de Tokyo (59,690 km/h contre 58,881 km/h à Glasgow) les trous à boucher et les erreurs de placement se paient cher. "Il nous manquait le petit coup de gaz qui nous aurait permis de faire la différence. On était dans le match mais en retrait", constate le Bordelais. À la mi-course, la paire française affiche un total de 6 points et tente de doubler pour marquer 20 points. "On misait sur les Portugais mais ils n'étaient pas très bien non plus. On a essayé de saisir notre chance mais derrière, ça a tout de suite roulé, il n'y a pas eu de temps mort sur cette course, personne n'a réussi à prendre un tour, ça s'est joué sur les sprints et le placement dans ces sprints".

Les jambes manquaient aux Français pour rivaliser avec les meilleurs du jour. "Avant les Jeux, on savait qu'il allait y avoir beaucoup de niveau. Il faut être à 200% et aujourd'hui nous étions à 90%, ça n'a pas suffi. On n'était pas au niveau physiquement tous les deux", reconnaît Thomas Boudat. Avant de partir pour Glasgow, il craignait l'attente sur place avant la course (lire ici) et ses craintes se sont révélées justifiées. "Depuis deux-trois jours, je sentais que ça n'allait pas super. Je suis arrivé depuis longtemps et je n'ai pas fait de gros efforts. J'ai des créneaux sur piste, d'une heure, une heure et demi. Je n'ai pas su garder mon niveau. J'aurais dû faire davantage d'efforts cette semaine, ça me servira de leçon". Celui qui a participé aux JO de Rio dans l'Omnium espérait marquer des points pour retrouver les Jeux à Paris l'an prochain. "Je jouais ma place pour les JO ici, je suis extrêmement déçu. Il va falloir analyser tout ça à froid, pourquoi je ne suis pas arrivé à mon niveau ici. Les équipes qui sont devant, on les a déjà battues, on n'est pas à notre place, ça fait mal de passer à côté comme ça".

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