Lors du Congrès de l'UCI qui s'est tenu jeudi à Glasgow, Bernard Foucher, président de la Commission d’éthique, a révélé qu'un cas de manipulation des épreuves sportives, une entente entre coureurs, avait été examiné pour la première fois par la Commission. Les faits se sont déroulés lors du dernier Championnat du Monde sur route à Wollongong en Australie. Cette situation d'arrangement entre coureurs n'est pas nouvelle dans le vélo, mais donc pour la première fois, la Commission a pu bénéficier de preuves matérielles, comme l'explique son président .

"Nous disposions d'éléments de preuves tangibles concernant l'entente qui aurait pu se faire entre deux cyclistes du dernier Championnat du Monde, et plus précisément de deux cyclistes qui arrivaient en tête tout près de la ligne d’arrivée. Et il se trouve qu’une moto qui jouxtait ces deux cyclistes a pu entendre et surtout enregistrer la conversation entre ces deux cyclistes. Et l’un proposait à l’autre de s’arranger, de s’organiser pour savoir qui arriverait en tête. À partir de là, nous avons mené des mesures d’instruction pour établir ces faits. Nous avons pris une décision de sanction, certes minime, puisqu’elle s’est uniquement traduite par un blâme dans la mesure où il s’agissait de jeunes coureurs, où l’arrangement n’avait pas pu se conclure de toute manière. Il s’agissait surtout de faire prendre des mesures éducatives plus que de véritables sanctions", déclare-t-il lors du congrès.

Bernard Foucher a souligné que cette pratique "que l'on croit parfois admise, de pouvoir s'arranger en fin de course est une violation du code (éthique)". L'article 8.1 du Code d'éthique stipule que "toute activité visant à ou susceptible de modifier ou influencer le déroulement ou le résultat d’une compétition ou d’une partie de celle-ci, de toute manière contrevenant à l’éthique sportive, telle que la manipulation, ou la corruption, est interdite."