Mondial : Les espoirs des Juniors français « réduits en miettes »

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Alors que tout s’est déroulé à la perfection pour les Juniors Femmes ce matin, c’est le scénario totalement inverse qu’ont connu leurs homologues masculins ce samedi après-midi. Débarqués en Ecosse avec des arguments pour décrocher le titre Mondial, les Bleus sont passés à côté, il est vrai peu aidés par la réussite. Paul Seixas et Aubin Sparfel sont allés tour à tour au tapis - et même deux fois plutôt qu’une pour le premier cité - alors que Maxime Decomble a été très embêté par différents problèmes mécaniques qui l'ont écarté de l'avant de la course. Isolé, Matys Grisel a alors été contraint de subir la course et n’a pas suivi le bon mouvement sorti relativement tôt.

On n’a pas eu de chance. Matys (Grisel) était bien mais il était tout seul… De mon côté, je suis tombé deux fois en trois tours alors que je ne suis pas tombé de l’année… Je suis dégoûté”, souffle Paul Seixas auprès de DirectVelo, en zone mixte. “La première fois, il y a eu une chute devant moi et je n’ai pas pu l’éviter. Je suis reparti mais j’avais un problème de dérailleur. J’ai bouché deux fois le trou puis deux mecs sont encore tombés devant moi et je suis encore allé par terre”. Pour autant, la carte N°2 de l’équipe de France ce samedi n’a pas baissé les bras. Il a d’ailleurs passé de gros relais pour tenter de rétablir la situation et ramener Matys Grisel sur l’avant. En vain. “J’ai fait trois aller-retour entre le peloton et derrière, pour changer de vélo etc. J’ai lâché beaucoup de jus. Quand je suis enfin revenu dans le premier peloton, les meilleurs étaient déjà sortis et c’était fini. C’est tellement décevant… On avait une belle équipe mais tout a été détruit en deux tours complètement chaotiques. Nos espoirs ont été réduits en miettes dès les premiers tours. On aurait pu faire de belles choses. J’aurais pu accompagner le groupe de tête. C’est tellement dommage”.

« J'ÉTAIS TOTALEMENT CRAMÉ, J’Y VOYAIS FLOU »

Matys Grisel était, bien sûr, tout aussi dégoûté que son compatriote et coéquipier après l’arrivée. “Paul est tombé, Aubin aussi. Pour les autres, je ne sais pas où ils étaient. On a vite perdu du monde. Quand la bonne est sortie, je me suis dit que c’était trop tôt. Je n’y suis pas allé mais j’aurais dû le faire. Peu de grosses nations n’étaient pas devant. C’est vite devenu trop tard”. Dans les deux derniers tours, Paul Seixas a donné tout ce qu’il lui restait dans les jambes. Jusqu’à se faire mal comme jamais. “Sur la fin, j’étais totalement cramé, j’y voyais flou… Je pense que je n’avais jamais été aussi haut niveau intensité. J’avais de super jambes, c’est pour ça que je suis dégoûté”.

De son côté, Matys Grisel s’est donc retrouvé piégé et dans l’impossibilité de retourner une situation bien vite (très) mal engagée. “On a essayé de relancer la course avec Paul mais les autres ne voulaient pas rouler avec nous. À deux tours de l’arrivée, on est revenus à 25 secondes. On relançait bien dans les coups de cul mais après, ça ne voulait plus rouler. On ne pouvait pas rentrer à deux… C’est vraiment dommage”, regrette celui qui a tout de même reçu l'appui de la sélection slovène à certains moments. Dans les tous derniers instants de course, il n’a pas trouvé la force d’aller lutter pour une place anecdotique lors du sprint de son groupe. “On est arrivé pour la huitième place… Je ne prends pas le départ pour faire 8. Bon, c’est comme ça… L’équipe de France reviendra plus forte au Championnat d’Europe”.


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