Gaspard Presse a beau habiter Ancenis et porter le maillot jaune et bleu du comité des Pays de la Loire, le Cadet 2 était presque comme chez lui à Plédran pour disputer le Championnat de France. “Mes grands-parents n’habitent pas loin, j’en ai profité pour venir repérer le circuit il y a une semaine. J’ai vu que c’était assez dangereux et ça n’a pas manqué au début de course, c’était un vrai chantier”. Mais à l’arrivée, il est monté sur le podium pour récupérer sa médaille de bronze (voir le classement). “Je fais un super final et une super course, je suis très content”, commente-t-il pour DirectVelo.

L’habituel sociétaire de Pays d’Ancenis Cyclisme 44 et ses camarades de son comité avaient prévu de “courir devant, accompagner les coups et suivre les costauds. On a été gêné par les chutes”. Sur le circuit trempé par la pluie, c’est lui qui se retrouve dans la bonne échappée de quatorze qui s’est joué le titre. “Ça a marché avec moi, mais ça aurait pu marcher avec d’autres”. Gaspard Presse était même aux premières loges pour assister à la chute du futur Champion de France, Hugo Boucher. “Il tombe devant moi, dans la descente, je me dis, ça fait un concurrent de moins”. Il est d’autant plus épaté par son retour et sa victoire. “À un tour de l’arrivée, il revient. Je me suis dit, “le mec, il est fort”. C’est impressionnant, c’est un grand coureur. C’est le meilleur français tout simplement”.

« SOUVENT À L'ATTAQUE, MAIS RAREMENT RÉCOMPENSÉ »

Le coureur de 15 ans a pu jouer la médaille grâce au regroupement de dernière minute derrière le coureur du Centre-Val de Loire. “Théophile Vassal et ses coéquipiers se sont mis à rouler, mais ils n’ont pas réussi à rentrer. J’étais attentif. Vassal est sorti avec un gars d’Auvergne-Rhône-Alpes et moi j’étais derrière avec Simon (Schwartz). On a réussi à rentrer sur eux, on a tourné. À 300 mètres, tout le monde est rentré et au sprint j’arrive à faire parler, entre guillemets, ma fraîcheur. Simon allait plus vite, mais j’arrive à faire trois au bout de l’effort”.

Jusqu’à présent, Gaspard Presse ne se sentait pas très chanceux depuis le début de saison. “Je suis souvent à l’attaque, mais rarement récompensé. J’ai fait quelques placettes sur le Trophée Madiot, des Top 10 sur les chronos ou à Renazé. À Lannilis et au Tro Bro Léon je fais 11e”, rappelle-t-il. Venu au vélo en Minime 2, après avoir joué au foot, pour imiter son père et ses frères, le nouveau médaillé de bronze a connu des débuts difficiles. “Je faisais dans les derniers tout le temps. Ça ne m’a pas dégoûté de ce sport et j’ai travaillé. En Minimes 2, j’ai commencé à bien marcher et à gagner des courses. Depuis Cadets, je fais de bons résultats”. Il multiplie les plaisirs avec le cyclo-cross. “J’en fais l’hiver, ça me prépare bien à la route et je prends énormément de plaisir dans cette discipline”. Gaspard Presse est heureux de faire du vélo. “C’est un sport que j’aime et je ne suis pas près d’arrêter, je pense. Surtout après ce résultat”.