Aucun pincement au cœur pour Greg Van Avermaet à l'issue du contre-la-montre à Mons ce mardi. Le Belge a disputé son dernier chrono sur une longue distance (32,7 kilomètres). "Ça n'a jamais été ma spécialité. Sur les prologues, je pouvais aller de temps en temps décrocher un résultat. Les longs chronos, il faut les faire, ça ne manquera pas", sourit-il au micro de DirectVelo. En revanche, quand il aura raccroché, le futur retraité ressentira de la nostalgie en regardant les classiques et le Tour de France sur son écran. "Pendant sept ans, j'étais acteur du Tour des Flandres et de Paris-Roubaix. Ce sera bizarre de les voir à la télévision, tout comme des étapes du Tour de France qui auraient pu me convenir." Sa non-sélection pour la dernière Grande Boucle reste encore dur à avaler. "J'ai eu besoin de quelques jours pour accepter cette décision et recharger les batteries. Je voulais tellement revenir une dernière fois pour refermer cette belle page. Je savais que remporter une étape ne serait peut-être pas possible, mais j'avais quelque chose à apporter à l'équipe."

Pour se consoler et aborder positivement cette deuxième partie de saison, Greg Van Avermaet participe au Tour de Wallonie, une région (il a une maison de vacances à Stoumont) et une course qui lui tient à cœur et qu'il a déjà remportée à deux reprises en 2011 et 2013, marquant ainsi un tournant dans sa carrière. D'ailleurs, le Champion Olympique de Rio pourrait terminer sa carrière en Wallonie, à Binche-Chimay-Binche (Paris-Tours est également une option).

SES CANADIENNES DE CŒUR

Avant cela, il prendra part au Tour du Limousin, à la Classique de Hambourg, au Tour du Benelux avant d'entamer la période de septembre où il espère décrocher des résultats à la Bretagne Classic et dans les courses canadiennes à Montréal et à Québec. "Ça me tenait à cœur d'aller là-bas. J'ai fait neuf podiums, c'est quand même rare pour être souligné. C'est chouette d'aller rouler là-bas. Il y aura du niveau, mais je compte me montrer à mon avantage une dernière fois."

Actuellement, sur ce Tour de Wallonie, le vainqueur des Boucles de l'Aulne n'est pas encore à la fête. "Les deux premières arrivées étaient un peu kamikazes. Le troisième jour à Mont-Saint-Guibert, l'attaque de Bagioli a fait mal. J'ai voulu me replacer pour virer dans les trois premiers au dernier virage, mais mes jambes étaient cuites. Je suis à ma place." Ce mercredi, à Aubel, il essaiera de jouer un rôle sur l'étape la plus difficile, avec de nombreuses côtes ardennaises dont la Côte de la Roche-aux-Faucons. "Le classement est bien chamboulé depuis hier. Il y a des écarts après ce chrono. Ça peut donner une course tactique et ouvrir des perspectives. Je suis à 2'43" au général". En d'autres mots, Greg Van Avermaet invite l'équipe Ineos Grenadiers à ne pas le prendre en chasse tout de suite.