Tour de France Femmes : Derrière, la galère

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Demi Vollering l’avait annoncé : la deuxième étape du Tour de France promettait d’être un gros chantier, tant le parcours s’annonçait casse-pattes entre Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et Mauriac (Cantal). Et ce n’est pas la pluie qui est tombée sur la région auvergnate ce lundi qui a simplifié les choses. Entre le rythme imposé par les plus solides en fin d’étape et de nombreuses chutes, le peloton s’est retrouvé éparpillé et certaines filles ont vécu une véritable galère dès cette entame de Tour.

AMANDINE FOUQUENET IMMÉDIATEMENT LÂCHÉE ET CONTRAINTE À L'ABANDON

La première bosse non-répertoriée du parcours, située dès le Km 0, a directement écarté les blessées et les malades. Victime de douleurs abdominales, Amandine Fouquenet n’a passé qu’une poignée de kilomètres dans le peloton ce lundi. Après une quinzaine de minutes à galérer seule devant la voiture balai, la Bretonne d’Arkéa a abandonné très tôt dans la course. Elle aussi lâchée d’entrée et longtemps seule dans la nature sous les yeux de Romain Bardet de Romain Combaud - venus en voisins voir la course sur le bord de la route -, la Belge Fien Delbaere s’est arrachée bien plus longtemps, jusqu’au premier passage sur la ligne d’arrivée, soit pendant plus d’une centaine de kilomètres. Diminuée physiquement, transie de froid après avoir essuyé une grosse averse et déjà repoussée virtuellement loin des délais à l’entame de la dernière heure de course, la sociétaire de l’équipe Israel-Premier Tech-Roland a logiquement renoncé au premier passage sur la ligne, alors que le groupe de tête n'était plus qu'à une dizaine de kilomètres de l'arrivée. Elle avait ainsi une trentaine de kilomètres de retard. 

Toujours au rayon des galères, Lucie Jounier (Team COOP Hitec Products) a passé un sale moment sur cette deuxième étape. Seule dans la nature - photo ci-dessus -, elle aussi, avant même le premier passage sur la ligne, la Bretonne s’est fait violence jusqu’au bout pour terminer l’étape, tout comme la Slovène Spela Kern (Cofidis). Tombée peu avant le premier passage à Mauriac, elle a passé une heure seule sur la route à lutter face aux délais.

UNE COMMOTION CÉRÉBRALE POUR EVA VAN AGT


Les chutes, justement, auront malheureusement été l’un des faits majeurs de cette étape. La plus marquante d’entre elles aura été celle d’Eva van Agt - photo ci-dessous, lorsqu'elle était encore à l'avant -. La Néerlandaise de la Jumbo-Visma, offensive sur cette étape et visiblement très en jambes, est partie à la faute sur l’une des toutes dernières portions descendantes de la course, sur une chaussée détrempée, alors qu’elle était toujours à l’avant. Passée sous une glissière métallique de sécurité, elle a violemment heurté le sol mais a très rapidement été prise en charge par le médecin de l’épreuve. Victime d’une commotion cérébrale, l’athlète de 26 ans a bien évidemment été contrainte à l’abandon.

Après deux petites journées de course, le tri est déjà fait et sur les 149 athlètes encore en compétition, la moitié ou presque est d’ores-et-déjà repoussée à plus de dix minutes au classement général. Des écarts impressionnants qui témoignent de la difficulté de ces premières étapes. En attendant la suite.

 

 

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