Valromey : « Monter marche par marche »

Crédit photo Robert Gachet - DirectVelo

Crédit photo Robert Gachet - DirectVelo

Jean-Marc Vivier a mis du temps ce dimanche à quitter le col du Grand Colombier, théâtre pour la première fois de l’arrivée finale de l’Ain Bugey Valromey Tour (MJ 2.1). “J’ai promis aux gars d’aller les aider à enlever les barrières”, confiait-il avant d’aller mettre la main à la pâte. C’est un organisateur heureux après une édition remportée par l’Américain Andrew Angust qui a fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Quel bilan fais-tu de cette 35e édition ?
Jean-Marc Vivier : Un Américain s’impose au Grand Colombier et au classement général, c’est la première fois. Il y a des coureurs de plusieurs nationalités qui ont brillé… L’aspect international de la course n’est plus à démontrer. On vise le Top 5 Mondial pour les courses Juniors, je pense qu’on a encore franchi un pas… Je ne sais pas si on y est mais c’est la feuille de route. Je veux remercier toutes les équipes de bénévoles après cinq jours intenses… On a eu une ligne d’arrivée finale merveilleuse, en haut du Grand Colombier. Que peut-on rêver de mieux ?

Cette édition a été marquée par la présence d’un chrono par équipes inaugural…
C’est une réussite d’un point de vue sportif. Pour l’ensemble des bénévoles, on ne le voit peut-être pas mais c’était beaucoup d’énergie. On est content de l’avoir fait. Je salue la performance du Team Auto Eder et de ses quatre Juniors 1ère année. Ils font une étape de presque 40 kilomètres, avec six bornes en bosse, à presque 50 km/h de moyenne. C’est impressionnant ! C’était en tout cas un joli spectacle de voir 29 équipes de six qui passent devant soi…

Est-il prévu d’en refaire un dès l’an prochain ?
L’idée n’est surtout pas de le faire tous les ans. Ça pompe énormément d'énergie comme je l’ai dit. En revanche, un chrono individuel trotte dans ma tête mais ça ne sera pas pour 2024. Il faut le préparer, trouver les villes, le parcours… Il faut pouvoir fermer une route pendant trois heures et ça, c’est compliqué. J’ai bossé pendant trois ans sur le chrono par équipes…

« ON A CONVENU DE TRAVAILLER ENSEMBLE »

Après l’Ain et l’Isère, la course est partie de Savoie ce dimanche… Imagines-tu y aller encore davantage dans le futur ?
Nous avons passé un pied de l’autre côté du Rhône en allant dans l’avant-pays savoyard. Comme j’ai dit aux élus ce dimanche au départ de Yenne, on était bien alors on voudrait aussi mettre l’autre pied (sourire). Je pense que le message a été entendu. On a fait une petite incursion sur la Haute-Savoie avant d’attaquer le Grand Colombier. Il y a des contacts pour y aller. L’épreuve va rester majoritairement dans l’Ain mais on a déjà un pied en Isère. Le Rhône est notre fil conducteur. On n’exclut pas d’aller dans la Savoie et la Haute-Savoie.

Avec les Jeux Olympiques en 2024, le Tour de l’Ain est déplacé mi-juillet. Comment les deux courses vont-elles cohabiter ?
On s’est appelé avec Philippe Colliou (l’organisateur du Tour de l’Ain, NDLR). Ce sera une année particulière avec les Jeux Olympiques. Il projette donc de faire le Tour de l’Ain du 13 au 15 juillet. Nous, on est du 10 au 14 juillet. Organiser sur cinq jours, ça nous tient à cœur. On ne veut pas faire marche arrière. On a convenu de travailler ensemble pour faire cohabiter les deux épreuves sur le département de l’Ain. Ce qui sortira gagnant, c’est le tourisme dans l’Ain avec deux épreuves internationales au même moment. Ce sera un défi autre que le chrono par équipes, nous aurons l’un et l’autre à cœur de le relever. Nos élus verront plein de bonnes idées.

La course se situe-t-elle là où tu le voulais quand tu as repris la présidence ?
Quand je travaillais, je construisais des escaliers. Le meilleur moyen pour aller à l’étage, c’est de monter marche par marche. On monte l’épreuve tranquillement. On ne veut pas brûler les étapes, on ne veut pas d’un feu de paille. On prendra le temps… Je ne sais pas si j’aurais pensé que la course en soit là aujourd’hui. On est tous des passionnés. Quand on se donne des objectifs, on ne lâche rien pour y arriver.

 

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