Adrien Guillonnet : « Un peu plus simple de jouer devant »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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Adrien Guillonnet monte en puissance depuis plusieurs semaines. Ce samedi, le coureur de Hexagone Corbas Lyon Métropole a joué la victoire lors de la deuxième étape du Tour du Pays Roannais (voir classement). Le coureur de 30 ans, qui peut espérer s'offrir le général ce dimanche, est revenu sur sa journée auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Te revoilà aux avant-postes…
Adrien Guillonnet : Ça fait quand même plusieurs semaines que je suis pas mal à l'avant. Il y a plusieurs facteurs qui expliquent ça, et notamment l'enchaînement des courses depuis le début de saison. Ça m'a permis de monter progressivement en puissance. Et puis on arrive quand même sur des courses qui sont plus escarpées et qui me conviennent mieux, et où il n'y a pas non plus 200 coureurs au départ qui jouent leur vie pour frotter. Il y a beaucoup de courses où j'étais là sans être à 100%. J'étais là, mais quand tu pars 180e au pied des bosses, tu as beau être fort, ça ne le fait pas. Là, c'est un peu plus simple de jouer devant. Et je suis un peu plus proche d'une bonne condition. Ça permet de se faire plaisir sur des belles courses, même si ça ne sourit pas encore autant que par le passé.

Ce samedi, ça a été très animé d’entrée de jeu…
Quand je suis parti, j'étais à l'arrière dans les cassures. J'ai même cru, dans le premier tour, que ma course était finie parce que j'avais déjà pris plusieurs cassures, des gars se pétaient la gueule devant, c'était n'importe quoi. J'ai déjà réussi à revenir sur le peloton et puis à un moment, je suis ressorti avec Edouard Lauber, je ne sais pas trop pourquoi. C'était dans le feu de l'action. On est parti à deux comme si c'était il y a dix ans. On est revenu devant, du coup c'était plus simple à négocier comme ça. La route a même séché, ce qui n'était pas pour me déplaire. Je pense que dans les deux derniers tours, tout le monde était un peu cramé. Il fallait un peu de réussite pour réussir à sortir, mais en même temps je pense que pas mal de gars commençaient à être cramés. Ça m'a permis de ressortir et de revenir sur les trois devant avec Antoine Aebi. Et puis après, il y avait cette arrivée qui était particulière.

« ÇA PEUT PARTIR EN VRILLE À TOUT MOMENT »

Comment as-tu géré le final ?
J'avoue que je ne savais pas qu'on allait faire ce final là. Il y avait cinq virages dans les 300 derniers mètres. Je pensais qu'on allait plutôt faire le tour de la ville pour revenir par là, du coup j'étais un peu surpris par l'arrivée. En plus, on s'est un peu regardé dans les 500 derniers mètres. Simon Combes et Antoine Aebi ont pris un petit peu d'avance parce que ça se regardait. Du coup, ce n'était pas facile à négocier. Après, vu l'arrivée de cascadeur, je ne sais pas si j'aurais pu faire beaucoup mieux. Vu les circonstances de ma course, c'est quand même satisfaisant d'arriver devant et de ne pas perdre de temps au général, même si on préfère toujours la victoire. Je pense que c'est positif. En plus, quand il y en avait 30 devant, on n'avait personne de l’équipe. On a réussi à revenir avec Alex Desroches. Donc vu comme c'était mal engagé, je pense que c'est plutôt correct à la fin.

Il reste une étape sur ce Tour du Pays Roannais…
Je me méfie parce qu'il peut vite y avoir un coup de Trafalgar. Ce n'est jamais plat durant cette étape et ça peut partir en vrille à tout moment. Je me méfie aussi de la récupération. Souvent, j'arrive sur les courses un peu fatigué. C'est aussi pour ça que c'était un peu compliqué en début de saison. Si j'arrive déjà à bien dormir et à récupérer après cette dure étape, ça sera pas mal. Sur le papier, c'est une étape sympa. Je préfère ça au critérium d'hier (vendredi). La Tour Matagrin, j'y suis allé une ou deux fois quand je faisais mes études à Lyon. Je connais aussi le départ de l'étape après avoir fait plusieurs fois le Tour du Pays Roannais. Donc c'est sympa. On va essayer de faire au mieux.

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