Clément Braz Afonso : « Content de ce que j’ai fait »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Sur le papier, le Championnat de France Amateurs de Cassel semblait taillé pour Clément Braz Afonso. C’est d’ailleurs un profil physique identique au sien qui l’a emporté en la personne de Killian Verschuren. De son côté, le grimpeur de poche de la formation Wagner termine finalement à la 5e place (voir classement). DirectVelo avait recueilli sa première réaction samedi après-midi, juste après l’arrivée. Entretien.

DirectVelo : Comment s’est déroulé ton Championnat de France ?
Clément Braz Afonso : J’ai essayé. C’était un Championnat très dur. C’est parti dès le départ à fond.  Et c'était à fond du début à la fin. Au début, je n’étais pas bien, j’ai traîné à l’arrière. Le peloton a cassé en plusieurs morceaux et j’étais piégé mais je ne me suis pas affolé.  Au troisième tour, je me suis dit “stop !”. Il fallait que j’arrête de traîner au fond du paquet parce que je subissais et j’étais à fond tout le temps.

« TOUT LE MONDE ÉTAIT CUIT »

Et c’est ce que tu es parvenu à faire…
Oui, je suis remonté et j’ai commencé à faire la course. Il y a juste ce coup avec (Killian) Verschuren, (Clément) Carisey et (Baptiste) Huyet que j’ai raté. Je suis ensuite sorti en contre, malheureusement on n’a jamais réussi à rentrer pour jouer la gagne… Je fais encore un Top 5 aujourd’hui. Après ma 8e place au chrono, où je pense que l’on ne m’attendait pas trop, je suis assez content quand même.

N'as-tu pas le sentiment qu’il y avait mieux à réaliser ?
Peut-être que mes efforts en début de course m’ont coûté pour la suite (il était présent dans un premier contre, durant le premier tiers de course, NDLR). Mais je pense que c’était bien de se porter à l’avant aussi. Sur une course comme ça, ça permet de bien lisser les bosses, de ne pas trop frotter. J’étais content d’être à l’avant, j’ai lissé tranquillement mon effort. Ce qui était important, c’était de ne pas se faire piéger quand un coup ressortirait. Parce que quand tout le peloton est rentré, j’ai eu un petit coup de mou. J’étais frustré d’avoir fait des efforts toute la journée pour être devant, pour que finalement plein de mecs frais rentrent de l’arrière. Mais finalement, tout le monde était cuit. Je l’ai vite remarqué lorsque c’est ressorti dans une bosse et que plus personne ne pouvait suivre.

« JE PENSAIS QUE L’ON POURRAIT RENTRER »

Et lorsque la bonne est sortie ?
Les trois sont sortis au pied de la bosse, derrière, avec beaucoup de vitesse. Parfois, il faut faire des choix. Quand on se fait reprendre par le peloton, ça fait la guerre et je décide de me poser un peu. Quand le trio ressort, je me dis que je ne dois pas louper les prochains coups qui sortiront... En fait, quand on est ressorti dans un contre, je pensais que l’on pourrait rentrer et jouer la gagne, mais ça ne l’a jamais fait. C’est comme ça…

Y’avait-il une pression particulière au départ de la course ?
J’étais le co-leader de l’équipe avec Gwen Leclainche. Le fait d’être parmi les favoris ne m’a pas vraiment mis de pression. Je commence à avoir de l’expérience à mon âge. Depuis le début d’année, je joue les premières places assez régulièrement. Je commence à apprendre à gérer cette pression. Sur une journée comme celle-ci, cette pression me sert positivement. Peut-être que certains m’attendaient plus haut aujourd’hui (samedi) mais personnellement, je suis content de ce que j’ai fait.

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