Maxime Jarnet : « C’était horrible »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Il n’a pas fait parler de lui une seule fois sur l’ensemble des 224 kilomètres de course, il n’a jamais été en mesure de l’emporter ou de décrocher une médaille. Sa formation - qui évoluait sur ses terres nordistes - n’a à aucun moment été en mesure de peser sur l’épreuve et c’est le moins que l’on puisse dire. Et pourtant, Maxime Jarnet restera comme l’un des survivants et, mieux que cela, comme l’un des hommes forts du Championnat de France Élites de Cassel. Toujours présent en deuxième ou troisième rideau, le coureur de Van Rysel-Roubaix Lille Métropole est l’un des deux seuls coureurs d’une structure Continentale à avoir terminé l’épreuve mais surtout, il est parvenu à intégrer le Top 10 (voir classement). Une performance qui mérite clairement d’être saluée et qui satisfait bien sûr le premier concerné, heureux du chemin parcouru depuis un an et demi. “L’année dernière, j’ai eu quatre mois sans course, quasiment une saison blanche, rappelle-t-il en évoquant sa très grave chute sur les routes de la Faun-Drôme Classic. Je sais de quoi je suis capable, mais il me manque souvent de la réussite ou de la confiance en moi. Aujourd’hui (dimanche), je suis vraiment content d’avoir fait une course pleine pour moi, mais aussi pour l’équipe”, s’est réjouit l’athlète de 24 ans auprès de DirectVelo, quelques instants après en avoir terminé.

Sur ce circuit terriblement exigeant, et alors que les coureurs explosaient les uns après les autres, l’ancien « Loup » du VC Villefranche Beaujolais a toujours tâché de filer à un rythme certes soutenu mais raisonnable. Sans se mettre dans le rouge sur ce tracé qui ne pardonnait pas la moindre enflammade de trop. On s’attendait à une course très dure, avec la chaleur et le parcours. Et il n’y a quasiment pas eu de temps morts. Il fallait vraiment se battre mentalement, parce qu’au bout d’une heure de course, tout le monde était déjà plus ou moins à fond”, témoigne celui qui a ainsi “juste essayé de survivre”, avec la volonté de “ne pas être piégé dès le début”.

SURPRIS DE JOUER LE TOP 10

Comme beaucoup, il a eu du mal à encaisser le rythme effréné des premiers tours de circuit. “C’est parti très vite tout de suite, c’était horrible. Mais petit à petit, je me sentais de mieux en mieux”. Au fil des tours, avec son petit groupe de survivants, il a avalé les coureurs qui s’étaient fait péter la caisse auparavant ou qui avaient simplement fait leur travail pour le collectif. “J’ai été un peu surpris quand on m’a annoncé que le Top 10 était jouable. Pour une fois, j’ai un peu cru en moi. Ce matin, j'avais dit à Samuel (Leroux) que je pensais être capable de faire le Top 10, mais honnêtement, je n’y croyais pas vraiment”, rigole-t-il en repensant à cet échange avec son coéquipier. “Je suis super content de ma performance. C’est la meilleure de ma carrière, la référence. Quand je regarderai le classement ce soir, je serai fier de moi”, lâchait-il à chaud.

Forcément, ce très bon Championnat de France va lui donner des idées pour la suite et lui permettre, sans doute, de passer un cap mentalement. “Honnêtement, je pense que j’ai encore une très grosse marge de progression. Des résultats comme celui-ci, ça me motive encore plus à devenir vraiment très professionnel. Je le suis déjà, mais je veux mettre encore plus toutes les chances de mon côté, dans tous les domaines. Et j’espère réitérer ce genre de performance”.

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