Romain Bardet, Christophe Laporte ou encore Arnaud Démare, certains Français ne se sont pas présentés, ce dimanche, sur la ligne de départ à Hazebrouck, pour la course au maillot tricolore qui arrive à Cassel. Et ce, alors que le règlement oblige toujours les coureurs de l’Hexagone à s’aligner sur le Championnat de France. "Il n'y a pas eu de débats ces derniers jours sur ça. On constate les absences, elles sont de marque. Un règlement sans sanctions, c'est compliqué", constate Xavier Jan, président de la Ligue Nationale de Cyclisme. Car le système de sanction est "extrêmement compliqué, d’un point de vue juridique, car elles ne seraient adaptées qu’aux coureurs français".

Xavier Jan pense que les coureurs français peuvent "être contraints à des exigences d’équipe. Je n’ai pas échangé avec eux mais je ne veux pas stigmatiser". Mais le président de la Ligue rappelle que "les absents ont toujours tort". Pour pouvoir faire bouger les lignes, c’est au-delà du giron français qu’il faudra regarder. "On ne connait pas tout le contexte, ça ne peut se régler qu’à l’international, au niveau de l’UCI". Pour autant, la réflexion actuelle n’est pas dans le sens d’une abrogation. "On peut l'imaginer. Mais je préfère qu'on réfléchisse à comment le rendre obligatoire plutôt que se demander comment on enlève cette règle qui n'est pas applicable".

Pour Xavier Jan, rendre ce Championnat de France obligatoire n’est pas utopique. "Il faut réfléchir, se poser, se questionner sur le cyclisme qu'on veut, les enjeux... On est dans l'obligation de se projeter. On ne va pas s'arrêter aux cas individuels". Avec ce profil, il rappelle que Romain Bardet ou Christophe Laporte avaient leur chance à Cassel, mais est bien conscient que les stages se multiplient, et donc que certaines équipes étrangères préfèrent maitriser le programme de leur(s) coureur(s). "Regretter oui, c'était une plus-value dans le spectacle, mais on constate, c'est tout". Mais il sera temps pour Xavier Jan et la Ligue de prendre des décisions pour arriver à leur objectif.