Nicolas Prodhomme : « Toujours là pour le boulot »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Nicolas Prodhomme enchaîne en ce moment. Après un bon Tour d’Italie, il est aligné depuis jeudi sur la Route d’Occitanie, où il est dans le match. Cette ressource, alors que nous sommes à la mi-saison, est due à un début d’année tronqué par une fracture de la clavicule. “C’est toujours embêtant de se casser quelque chose après une grosse préparation hivernale. Mais ça m’a permis d’avoir un peu plus de fraîcheur que la moyenne, d’entamer correctement le Giro et de bien monter en pression sur la fin”, explique à DirectVelo le sociétaire d’AG2R Citroën Team. Cette bonne fin de tour lui a permis de terminer 23e du classement général. “Ce n’était pas du tout l’objectif de départ. Mais forcément, à force d’essayer d’accompagner le plus longtemps possible Aurélien (Paret-Peintre), je perdais peu de temps”.

Le coureur de 26 ans a surfé sur cette bonne forme pour aborder le mois de juin. “J'ai levé le pied une semaine après le Giro. Et ensuite, au Mont Ventoux, j’étais content des sensations”. Sur la Route d’Occitanie, aucun accroc, en attendant la troisième étape de samedi, qui s’annonce difficile et décisive. “Le premier jour, on ne s’est pas fait piéger. On est deux à jouer le général, c’est bien d’avoir plusieurs options. C’est mieux que d’en avoir qu’une seule et de prendre le risque de tout perdre, comme c’était possible sur la première étape”.

« LA MOTIVATION ET L'ENVIE DE TRAVAILLER »

Alors qu’il est dans sa troisième année professionnelle, Nicolas Prodhomme a gravi les échelons et s’est imposé petit à petit dans l’effectif de la formation savoyarde. “Quand on arrive chez les pros, il faut faire sa place. Certains commencent avec un gros palmarès, le mien était correct. D’abord, il y a bien sûr le rôle d’équipier, il faut faire ses preuves. Ça a tout de suite bien marché, on a vu que j’avais de bonnes qualités de récupération, que j’étais bien dans les courses par étapes. Même si j’étais un peu dans l’ombre, j’étais toujours là pour le boulot, alors ça se passe bien”.

Avec le temps, l’ancien coureur du VC Villefranche Beaujolais s’est installé dans l’équipe, souvent au service de ses leaders. “Jouer sa carte, c’est difficile en WorldTour, très peu en sont capables. Et si on regarde mon calendrier, je fais beaucoup de WorldTour”. C’est dans un rôle d’équipier modèle que Nicolas Prodhomme s’épanouit, même s' il ne se met pas de limite. “Je pense que je peux encore m’améliorer dans tous les domaines (rires). Plus sérieusement, j’ai la motivation et l’envie de travailler. L’objectif, c'est de continuer à progresser, pour être le dernier coéquipier en montagne. C’est ce que j’ai fait au Giro avec Aurélien Paret-Peintre, je dois continuer dans cette dynamique”. Après avoir accompagné l'aîné sur les routes italiennes, c’est donc le plus jeune des Paret-Peintre qu’il épaulera sur les pentes de la montée de Nistos Cap Nestès.





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