Alexis Vuillermoz n’a pas encore retrouvé ses meilleures jambes mais son Critérium du Dauphiné est encourageant. Absent des pelotons depuis début avril et un abandon au Tour du Pays Basque, son retour à la compétition s’est plutôt bien passé la semaine dernière. Pendant le week-end, il a terminé juste au-delà de la 30e place sur les deux étapes de montagne, avant de finir 37e du classement général (voir classements). “Le début de semaine a été plutôt bon, dit à DirectVelo le coureur classé 12e à la Chaise-Dieu. On ne va pas se mentir, vendredi, je me sentais de nouveau un peu vide”. 92e à Crest-Voland, il a su relever la tête lors des deux dernières étapes. “Je reste positif”.

Sa saison est “très compliquée”, en raison d’une variante du cytomégalovirus, un herpésovirus proche de la mononucléose. Ce qui engendre beaucoup de fatigue. “On essaie de trouver des solutions. Ce n’est pas toujours évident. Il y a des hauts et des bas. J’ai des infections ORL qui continuent de traîner. Même si on commence à trouver des solutions”, assure-t-il.

« PAS ABSOLUMENT M’ACCROCHER À UNE PLACE SUR LE TOUR »

Freiné par plusieurs blessures durant sa carrière, Alexis Vuillermoz n’est pas du genre à s'apitoyer sur son sort. “Une carrière, c’est beaucoup de moments de galère pour peu de plaisir. Ces moments-là valent la peine de subir ces périodes plus dures”. Malgré les coups d'arrêt, le puncheur de 35 ans est toujours prêt à repartir au combat. “Quand on est sportif, on est mieux à l’extérieur que dans son canapé”, sourit celui qui avait remporté une étape du Critérium du Dauphiné en 2022, son dernier succès à ce jour.

La façon dont il aura récupéré du Dauphiné sera déterminante pour une éventuelle participation au Tour de France. “Je n’ai pas envie d’aller au Tour à 95 %. À 95 %, c’est dur. Si je ne suis pas en pleine possession de mes moyens, il faudra en discuter avec l’équipe qui prendra une décision par rapport à ça. Je ne veux pas absolument m’accrocher à une place au Tour et priver un jeune coureur en pleine forme et en pleine santé. Si j’y vais, c’est que je suis compétitif”.