Arthur Blanc passe à l'heure d'été

Crédit photo Florianne Verne

Crédit photo Florianne Verne

Grande première pour Arthur Blanc. Lors de la Durtorccha, samedi dernier, le sociétaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme a remporté sa première victoire en Élites (voir classement). Avec un parcours taillé pour lui, le Savoyard a fait parler ses talents de grimpeur. “C’était une course d’usure. À 25 kilomètres de l'arrivée, on sort à deux avec Adrien (Guillonnet). Ensuite, au pied de la dernière bosse, je l’attaque et je réussis à le décrocher, explique-t-il au micro de DirectVelo. Je m’étais révélé sur des parcours montagneux, alors gagner sur une course difficile comme celle-là, ça fait plaisir !”. Absent sur les Classe 2 du week-end, c’est avec beaucoup d’ambitions que l’athlète de 24 ans s’est rendu à la Durtorccha et au Circuit des Monts du Livradois. “L’idée était d’aller là-bas pour gagner une course. De base, je devais être sur la Mirabelle mais on s’est dit que ça valait le coup de m’aligner sur ce week-end auvergnat pour aller y décrocher de beaux résultats”. 

Si Arthur Blanc n’était pas présent au Tour de la Mirabelle ou à l’Alpes Isère Tour, c’est aussi parce qu’il a eu un début de saison différent de l’année dernière. “Avec Christian (Milesi, le DS de Bourg Ain Cyclisme, NDLR), on a pris la décision de me mettre à l’écart de l’équipe N1 cette année. Je suis moniteur de ski, je voulais bosser et faire la saison cet hiver, donc ça retardait ma préparation”. Cette décision de ne pas faire partie de l’effectif de la N1 a un autre avantage pour lui. “Ainsi, j’ai moins l’obligation de faire toutes les courses. Je peux plus sélectionner celles qui me correspondent”.

Après ce début de saison avec peu de courses, seulement cinq depuis avril, son programme devrait désormais revenir à la normale. "Si la forme est là, le fait de ne pas être dans l’équipe ne me pénalisera pas. Maintenant, je suis disponible tous les week-ends". 

À LA RECHERCHE D’UNE CONTINENTALE

Cette nouvelle saison est l'occasion pour Arthur Blanc de tirer un trait sur une année 2022 décevante sur plusieurs aspects. Tout d'abord, car après avoir été stagiaire chez Swiss Racing Academy en 2021, la formation helvète ne l'a pas conservé. "L'expérience s'est plutôt bien passée. On m’avait parlé d’un contrat pour l’année suivante, mais entre-temps le sponsor Tudor est arrivé et sur le tard, ils ont décidé de passer sur une Continentale U23. Je me suis retrouvé sans équipe assez tard et j’ai finalement trouvé Bourg-en-Bresse", dit l’ex-pensionnaire de Charvieu-Chavagneux IC. L'ancien spécialiste de ski alpinisme a vécu difficilement sa saison 2022. "J’ai eu du mal avec l’enchaînement des courses Élites, surtout qu’à ce niveau, il n’y a pas tant de courses très difficiles qui me correspondent. Alors que la forme était plutôt là, j’ai accumulé les déceptions sportives".

Loin d'être abattu, Arthur Blanc est ambitieux. Même si le calendrier de Bourg-en-Bresse comprend de nombreuses courses difficiles, il espère trouver une solution pour participer à encore plus d'épreuves qui lui sied. "On cherche à trouver des Continentales, même à l’étranger, qui auraient accès à des courses plus montagneuses". Avec peu de courses et donc de résultats, convaincre une équipe Continentale peut être difficile. Il compte donc sur la data pour se vendre à la troisième division mondiale. "Je dois trouver une équipe qui comprenne que j’ai peu d’expérience en vélo et donc peu de résultats. Il faut une équipe prête à se focaliser sur mes données, mes watts et aussi le potentiel d’amélioration dans le temps".

Mais avant de se projeter aussi loin, l'athlète né à Albertville pense déjà aux prochaines échéances. "Ce week-end, je fais une manche de Coupe du Monde de VTT marathon. Pour le moment, j’ai un calendrier complet jusqu’à la fin juillet”. De quoi lui offrir d’autres opportunités de lever les bras sur des parcours à sa convenance.

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