Lennert Van Eetvelt a tapé du poing sur la table. Parmi les grands favoris de l'Alpes Isère Tour (2.2), il a dominé ce samedi la quatrième étape en s'imposant à Saint-Maurice-l'Exil après avoir fait une première sélection dès la plus longue montée, le col du Petit Mont Noir, à plus de 100 kilomètres de l’arrivée. “Je savais qu’il fallait rendre la course dure dès cette ascension. Ça a été une longue journée. Tout le monde était à fond. La chaleur a joué un rôle majeur“, avoue au micro de DirectVelo le sociétaire de Lotto-Dstny qui porte les couleurs de l’équipe réserve pour l’occasion.

Après cette montée, plusieurs coureurs sont revenus de l’arrière sur les plus costauds et un petit peloton de 35 coureurs s’est recomposé. Mais ça n’a pas duré longtemps. Six éléments se sont projetés à l’avant dont le Belge de 21 ans. Et ce n’est que dans le dernier GPM, la côte de Colombier à moins de 10 bornes du terme, qu’il a produit son accélération décisive. “Il fallait faire attention à ne pas partir trop tôt, sinon ça aurait été dur de gérer“. Il n’a plus été rejoint et s’est imposé, tout en s'emparant du maillot jaune de leader (voir classement). “Je suis vraiment content, ça n’a pas été simple“.

« CE N’EST PAS VRAIMENT UNE REVANCHE »

Après sa 22e place à la Flèche Wallonne, l’Espoir 4 effectue son retour à la compétition après une courte suspension en raison de la présence d'une substance interdite contenue dans un spray, retrouvée dans ses urines, lors d'un contrôle au Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Il a depuis été blanchi par l'AFLD (lire ici). “Je suis vraiment content de recourir. Ça n’a pas été une période facile. Je me suis bien entraîné pendant plusieurs semaines en altitude. Ce n’est pas vraiment une revanche. Je montre que j’ai bien travaillé et que je suis en forme“. Il prend du plaisir à recourir avec la réserve. “J’appartiens toujours à la catégorie Espoirs. C’est vraiment bien de revenir sur ce genre de course“.

Ce dimanche, à l’occasion de la dernière étape, la plus difficile de la semaine, Lennert Van Eetvelt ne pourra compter que sur l’aide d’un équipier, Joshua Giddings, pour défendre sa tunique de leader. Mais il ne s’affole pas. “J’ai hâte d’être à demain. Il y a plus de 4000 mètres de dénivelé. Ce sera assez dur pour que je puisse contrôler moi-même“.