Grâce à Noa Isidore, le CIC U Nantes Atlantique a remporté ce jeudi la deuxième étape de l’Alpes Isère Tour (2.2) et Yaël Joalland a participé à la fête. Pourtant, tout est parti d’une erreur d’appréciation de sa part, quand il décide de faire le jump pour rejoindre l’échappée. “Je pensais qu’il y avait six gars devant, alors je me suis dit que c’était bien de les rejoindre. Finalement, ils n’étaient que trois et l'un d'eux a sauté”, explique-t-il au micro de DirectVelo. 

« IL FALLAIT TENTER LE TOUT POUR LE TOUT »

Il était donc quasiment mission impossible de jouer la victoire pour le coureur de 22 ans, même si l’écart avec le peloton lui a permis d’espérer durant quelques kilomètres. “C’était un peu bête, mais une fois que j’étais devant, il fallait tenter le tout pour le tout. À un moment, on avait 3’50” d’avance. Je me disais qu’en rentrant sur le circuit final avec 2’30” ou 3’, c’était jouable”. Finalement, le trio de tête rentre dans Four avec seulement 1’ d’avance. C’est donc au sprint que se joue l’étape, et c’est Noa Isidore, le coéquipier de Yaël Joalland, qui s’impose. “On espérait mieux la veille, malheureusement, un groupe arrive devant pour la gagne. On avait soif de revanche aujourd’hui (jeudi), avec des gars capables d'être là. C’est chose faite avec la victoire de Noa et la 5e place de Jordan (Jegat). C'est super !”. 

L’Alpes Isère Tour n’est pas fini pour autant, et c’est avec beaucoup d’ambitions que les Nantais abordent les prochains jours. “On a une bonne équipe, on est là pour remporter le général”, confie-t-il. Yaël Joalland aura pour mission d’accompagner Jordan Jegat, sans oublier ses ambitions personnelles. “Si la course me le permet, pourquoi pas aller chercher un bon classement général, ainsi qu’une victoire d’étape”.

« J’ARRIVE DANS MA PÉRIODE DE PRÉDILECTION »

Yaël Joalland est en forme après un début de saison compliqué. “J’ai du mal à mettre en route. Je ne m'entraîne pas assez de façon intensive durant l'hiver avec les mauvaises conditions météo”. Ces difficultés dans la préparation hivernale lui ont joué des tours lors des premières échéances. “On avait de belles courses en début de saison avec le GP La Marseillaise et le Tour des Alpes-Maritimes et du Var. J’avais à cœur de bien faire, mais je n’étais pas encore assez présent”. Puis sa condition physique s’est améliorée petit à petit et il a pu finir à plusieurs reprises autour de la 20e place depuis le week-end Besançon-Jura-Doubs (voir sa fiche DirectVelo). Il rentre maintenant dans un moment de l’année qui lui est plus favorable, aussi bien côté météo que calendrier. “J’arrive dans ma période de prédilection. De bons objectifs vont arriver avec la Mercan’Tour, le Mont Ventoux et la Route d’Occitanie. Ces courses me correspondent. La météo sera bonne, je préfère quand il fait chaud”. 

Pour sa deuxième saison chez les professionnels, le coureur passé par le VC Pays de Loudéac et le CC Etupes sent du changement, alors que la marche d'Élite à professionnel avait été compliquée à franchir. “Je me sens mieux cette année que l’an passé, je suis aussi plus fort physiquement. Je prends mes marques, car ça a été difficile de passer du monde amateur aux professionnels. Les schémas de course sont totalement différents. Je m’adapte, j’emmagasine de l’expérience. Tout s’améliore”. Le Nantais avance avec de l’ambition. “Je vis de superbes expériences, je participe à de très belles courses. Pour les Classe 1, je veux me rapprocher du Top 15. Maintenant, je dois aller chercher la victoire ou un podium sur des Classe 2”. Il a une belle occasion d'y parvenir ce week-end.