Clément Braz Afonso : « J’avais à cœur de me rattraper »

Crédit photo André Quentin - www.ggfotovelo.fr

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Clément Braz Afonso s’est vite consolé. Ce jeudi, le coureur de Philippe Wagner Cycling a remporté la première étape du Tour de la Manche quatre jours après un Tour du Gévaudan où il espérait mieux qu’une 14e place. “J’avais à cœur de me rattraper après être passé à côté la semaine passée”, confie-t-il à DirectVelo.

Le Lotois n’a pas perdu de temps entre Gavray-sur-Sienne et Périers. Il a attaqué dans la première montée du jour, après deux kilomètres. “J’ai été rejoint par quelques gars. L’entente a été bonne toute la journée. On a eu jusqu’à quatre minutes d’avance”, rapporte-t-il. Après avoir perdu en route quelques compagnons de fugue, ils arrivent à neuf sur le circuit final. Dans les deux premiers des quatre tours, les fuyards commencent à s’attaquer. L’écart avec le peloton se réduit alors considérablement. “Ça rentrait à vitesse grand V. On n'avait plus qu’une minute d’avance. On s’est remobilisé. Personne n’a attaqué jusqu’à trois kilomètres de l’arrivée. Un coureur de Dinan Sport Cycling sort à ce moment-là et je vais le chercher avec un temps de retard. Je le contre directement”.

Il n’a pas été revu et s’offre à cette occasion sa première victoire en Élite Nationale sur une course en ligne (voir classement). “Je suis très content de cette victoire”. Le voilà en jaune avant le contre-la-montre prévu ce vendredi matin. “Je vais prendre au jour au jour. Il faudra déjà faire un bon chrono”, dit celui qui s’était imposé face à la montre il y a un an lors du Tour de Saône-et-Loire. “On fera le point après, il n’y a pas de pression”. Dans l’échappée, il se trouvait en compagnie de son coéquipier Kylian Senicourt, 5e de l’étape après avoir pris la tête du classement des grimpeurs et des points-chauds. “On a une belle équipe”.

« DANS UNE PÉRIODE OÙ LES COURSES ME CONVIENNENT DAVANTAGE »

Ce succès arrive donc après un Tour du Gévaudan en demi-teinte. Avec ses 3000 mètres de dénivelé positif, l'épreuve était la manche de Coupe de France N1 quasi-idéale pour lui. “C'était un très beau parcours, il n'y a rien à redire. Personnellement, j'aurais préféré une arrivée au sommet mais ça n'aurait pas changé grand-chose”, confiait-il à l’issue d’une course qui s’est décantée de très loin.

Le grimpeur de 23 ans est arrivé au pied de la Montée Jalabert avec une trentaine de secondes de retard sur le premier contre. “Je pensais rentrer dans la montée mais j'ai calé à un kilomètre du sommet, je me suis effondré. On a formé un petit groupe avec Knight, Delcros, Carisey et un gars de Nogent (Louka Matthys, NDLR). Au début, on voyait les voitures, on pensait peut-être rentrer, mais on n'était pas assez forts. On n'avait plus de jus”. Il a tenté son va-tout dans le rond-point à 1500 mètres de l'arrivée. “Mais je me suis écrasé terrible dans la bosse d’arrivée. J'avais les jambes pleines d'acide, je ne pouvais plus rien faire. J'ai peut-être commis une erreur quand on est sorti à 8-10 sur le plateau. On s'est un peu limé mais il fallait tenter”.

Clément Braz Afonso a coupé cinq jours il y a un peu plus de deux semaines. “Je savais que je ne serais peut-être pas au top au Tour du Gévaudan”. Avant son succès en Normandie, il comptait quatre places dans un Top 10 depuis le début de saison. “Pour l'instant, je ne suis pas sur le devant de la scène, c'est un peu décevant”, estimait-il. Mais il a débuté en Lozère “un bloc de belles courses” qui devrait l’emmener après le Tour de la Manche au Tour de la Mirabelle, au Tour du Beaujolais et au Tour du Pays de Montbéliard. “J'arrive dans une période où les courses me conviennent davantage”. Et il n’a pas traîné à mettre au fond.

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