Après avoir décroché son premier succès en Fédérale Juniors l’an passé lors d’une étape du Tour de Martinique, Mathis Guerinel a cette fois-ci levé les bras en métropole, dimanche dernier, à l’occasion de la Classique des Pyrénées-Atlantiques (voir classement). “C’est une course que j’avais cochée au début de la saison. C’est une de mes favorites, il me tenait à cœur de briller surtout avec le col de l’Aubisque qui est très réputé. Je suis venu repérer cette dernière montée deux semaines auparavant avec le Pôle Espoirs de Talence, je la connaissais très bien“, avoue à DirectVelo le Francilien licencié au VC Etampes.

« J’AI LANCÉ TOUTE LA FAMILLE AU VÉLO »

Au pied de l’Aubisque, l’athlète de 18 ans figurait dans le groupe des favoris derrière l’échappée et ne s’est pas affolé. “C’est monté très vite. J’ai préféré me mettre à mon rythme et ma cadence pour gérer mon effort. Petit à petit, ceux qui attaquaient sautaient. On a rattrapé le dernier rescapé, Charly Raby, et on s’est retrouvé à trois avec Clément Sanchez et Lucas Rondel. J’ai réussi à les surprendre en attaquant à 200 mètres de l’arrivée. Ils n’ont jamais réussi à reprendre ma roue“.

Mathis Guerinel a commencé par le roller de vitesse dès le plus jeune âge. “Mes parents se sont rencontrés au roller. Mon père faisait des compétitions jusqu’à il y a quatre ans. Mon plus grand-frère Marick est monté sur le podium du Championnat d’Europe de roller. Il a obtenu plusieurs médailles au Championnat de France dont des titres. Mon autre frangin Manu en pratiquait aussi et il est désormais au Paris Cycliste Olympique. J’ai lancé toute la famille au vélo. À l’entraînement, on faisait tout le temps la course. Marick dispute maintenant quelques Open 2 avec Etampes“.

« JE M’Y ÉPANOUIS PLUS »

De son côté, Mathis, le plus jeune de la fratrie, a décroché, en roller, deux médailles d’argent au Championnat de France à la course aux points. Il a quitté la région parisienne pour se rendre en Gironde. “Mon entraîneur de roller, Mathieu Boher, connaissait mon frère qui était passé au Pôle Espoirs de Bordeaux (Talence). Il m’a proposé de mener un double projet roller-cyclisme et Bordeaux était le seul endroit possible“. L’an passé, il jonglait entre les deux disciplines mais cette saison, il a décidé de se consacrer exclusivement au vélo. “Je commençais à avoir fait le tour du roller depuis tout petit. C’est souvent la même chose et c’est très technique. Dans le cyclisme, les courses sont plus longues, tactiques et physiques. Ça me correspond davantage, je m’y épanouis plus“.

Mathis Guerinel avait déjà bien débuté avec une 3e place aux Boucles de Seine-et-Marne et une 4e position à la Route d’Eole. “J’ai commencé fort, c’était mes deux objectifs de début de saison“. Il continue de se découvrir. “Je grimpe mais je n’ai pas énormément de références en montagne, je suis un peu puncheur et j’ai quelques petites performances en chrono“. En avril, il avait pris part avec le comité Île-de-France aux manches de Coupe de France Juniors à la Pévèle et à la Côte d’Or Classic. Ce week-end, il sera en terrain connu pour l’épreuve UCI du Tour de Gironde (2.1) avec le comité Nouvelle-Aquitaine. “Ce sera un mélange de coureurs des Pôles de Talence et de Guéret. Je veux obtenir le meilleur classement général possible et réaliser un bon chrono. Je connais toutes les étapes, on les a toutes repérées, ce sont nos routes d’entraînement avec le Pôle. J’essaierai de jouer la victoire lors de la deuxième étape qui arrive à Cenon. La troisième étape me convient moins, elle est plus pour les sprinteurs, mais ça peut être piégeux“. Ensuite, son prochain rendez-vous sera la Classique des Alpes où il compte se retester en montagne et confirmer ses aptitudes montrées lors de la Classique des Pyrénées-Atlantiques.