Lara Liehner comme un poisson dans l’eau

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Lara Liehner ne s’attendait pas à un tel résultat. Dimanche dernier, la Suissesse est rentrée dans le Top 10 de la seconde étape du Tour du Gévaudan, alors même qu’elle pensait avoir coupé la ligne aux alentours de la 15e place. “10e, vraiment ? Waouh ! C’est top”, se réjouit-elle lorsque DirectVelo lui annonce le résultat (voir classement). La Junior, qui réside près de Zurich, n’avait alors qu’une hâte : prévenir sa grande-soeur, Annika, qui évolue en Continental dans la formation Hess CT. “C’est génial de partager la même passion. Quand on est toutes les deux à la maison, on essaie vraiment de rouler ensemble le plus possible”, explique Lara, en évoquant celle qui a, par le passé, été sacrée Championne de Suisse du contre-la-montre dans la catégorie U19. Les deux jeunes femmes ont suivi les traces de leur père, qui pratiquait la route et la piste. “C’est vraiment une histoire de famille”.

L’épreuve lozérienne était la première compétition internationale, et donc également la première manche de Coupe des Nations, disputée par Lara Liehner. 19e au sommet de la Montée Jalabert et donc 10e à Mende le lendemain, elle a pu constater qu’il lui était possible d’espérer de grands résultats sur la route, alors qu’elle se dit d’abord spécialiste du VTT. “C’est ma discipline favorite, celle que je pratique le plus car il y a bien plus de compétitions de VTT en Suisse”. Ses qualités de descendeuse et de technicienne lui ont été favorables sur les routes escarpées du Gévaudan. “En tant que vététiste, je suis surtout à l’aise sur ces parcours montagneux. Sur la 2e étape, je me sentais très bien, j’étais pratiquement tout le temps bien placée à l’avant du peloton. Je n’ai pas été mise en difficulté dans les ascensions. Puis au sprint, je pouvais jouer une place mais je n’ai pas réussi à parfaitement bien me placer. Je n’ai pas pu prendre les bonnes roues et j’ai pris du vent… Les Britanniques étaient très fortes avec un gros train, il aurait été difficile de les battre”.

Toujours est-il que la jeune femme a pu s’amuser dans les descentes malgré une chaussée humide, elle qui s’y sentait comme un poisson dans l’eau, au contraire d’un bon nombre de ses adversaires. “J’aime les descentes techniques. Des filles sont tombées mais de mon côté, je me sentais vraiment à l’aise même en prenant des risques et en allant vite dans les courbes. J’ai vraiment aimé cette première expérience en Coupe des Nations”. Le week-end prochain, elle enfourchera son vélo tout terrain pour la manche de Coupe du Monde de Nove Mesto, en République tchèque. Sur la route, elle compte bien être sélectionnée pour les Championnats d’Europe et du Monde. “Mais je ne devrais pas disputer beaucoup d’autres courses internationales sur la route”. Le Tour du Gévaudan était sans nul doute la manche de Coupe des Nations qui lui convenait le mieux.

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