Tijl De Decker : « Les 300 plus beaux mètres de ma vie »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Sorti d’une 2e place à la Rutland-Melton Cicle Classic et d’une 4e à Eschborn-Francfort Espoirs, Tijl De Decker avait la forme avant d’aborder Paris-Roubaix Espoirs. Et le Belge y a mis la manière, en terminant en solitaire dans le Vélodrome de Roubaix. "C'est magnifique d'être seul sur le vélodrome avec le public qui applaudit et encourage. Ce sont les 300 plus beaux mètres de ma vie. Il y avait beaucoup de Belges, j'entendais mon nom partout, c'était super". Le coureur de Lotto Dstny DT l’avait dans la tête depuis un moment. "C'est la plus belle course, je me suis entraîné tout l'hiver pour ça. Ça n'a jamais quitté ma tête, c'est magnifique de gagner. On est une super équipe, c'est génial pour le travail que tout le monde fait", exulte-t-il à l’arrivée, le visage caché sous une couche de boue, mais le sourire bien visible.

Les conditions ont été difficiles ce dimanche, dans le nord de la France. "Il y a eu tellement de pluie ! Mais on aime ça en Belgique, sourit le lauréat. Au début on a bien géré pour être placé dans un groupe de 20, on était trois de l'équipe. C'était une situation parfaite, avec l'écart entre une minute et 1'30. Mais il y a eu une grosse chute sur un secteur, Jelle (Harteel) et moi sommes tombés". La réserve de la ProTeam belge voit ses plans contrariés, et doit donc relancer la course. "On a fait l'effort pour rentrer. On s'est replacé devant, puis à Camphin-en-Pévèle, avant le Carrefour de l’Arbre, j'ai attaqué et j'ai pu finir en solitaire". Il fallait attendre le moment idéal. "Les jambes étaient superbes dès le début. Malgré tout j'ai pris une belle gamelle, je souffrais sur le flan droit. J'ai juste été très patient pour attendre le moment parfait".

« UNE ANNÉE TRÈS IMPORTANTE »

Pourtant, Tijl De Decker n’avait pas prévu de mettre une attaque forcément décisive. "Premièrement j'ai attaqué en pensant que trois ou quatre gars pourraient recoller dans le Carrefour et aller ensemble au Vélodrome. Mais personne n'est revenu alors c'était à bloc jusqu'à Roubaix. Je me sentais fort". Au point de se sentir comme à la télévision. "Quand tu vois la course à la télé, c'est magique, alors pouvoir la faire, c'est encore plus beau. C'est juste un peu différent, ça a l'air très facile à la télé, mais quand tu es dessus c'est un petit peu plus difficile", rigole celui qui avait mis les grands moyens pour l’épreuve. "On a fait la reconnaissance mercredi, et les deux dernières semaines j'ai fait mon entrainement sur les pavés, on a beaucoup testé le matériel, la bonne pression etc. C'était une très bonne préparation".

Depuis le début de l'année, Tijl De Decker se sent encore mieux que la saison passée, où il n’avait pas gagné. "Je ne m'attendais pas à être aussi fort, mais je suis content du cap que j'ai passé". Dans sa quatrième année Espoir, il n’a plus le choix de frapper fort pour convaincre une équipe professionnelle de lui donner sa chance. "C'est une année très importante. J'espère que j'ai réussi à convaincre des équipes de me donner un contrat après cette victoire et les autres résultats. On va voir". Celui qui participera au Nieuwsblad Espoirs ainsi qu’au Giro U23 "pour viser une étape à titre personnel, et le général avec l’équipe", a en tout cas marqué des points avec cette victoire en solitaire sur Paris-Roubaix.

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