Tour de Bretagne : Le général est-il plié ?

Crédit photo Michaël Gilson / DirectVelo

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Ce dimanche, l’énorme chute massive a été au centre de toutes les attentions et de tous les débats sur le Tour de Bretagne (lire ici). D’un point de vue purement sportif, cette sixième étape était peut-être la dernière au cours de laquelle les coureurs bien placés au général pouvaient espérer renverser le Suisse Simon Pellaud et sa formation Tudor. Le dernier chapitre de cette semaine de course, dont le scénario doit s’écrire sur 163 km entre Piré-Chancé et Châteaugiron, dans le département d’Ille-et-Vilaine, semble en effet - sur le papier du moins - promis aux sprinteurs. Mais alors, le général est-il plié ? “Honnêtement, ce sera vraiment compliqué de renverser le général aujourd’hui (lundi). L’étape est plate, ça va être compliqué même si on va quand même tout tenter”, répond ce matin Nolann Mahoudo auprès de DirectVelo. Le coureur du CIC U Nantes Atlantique est 2e du général, à 26” du leader. “C’est dommage car je voulais vraiment jouer le général hier (dimanche). J’avais vraiment de bonnes jambes, c’était sans doute ma meilleure journée au niveau des sensations depuis le début de ce Tour de Bretagne. Mais franchement, je ne dis pas qu’il aurait fallu continuer ou annuler. C’est une décision des commissaires, c’est malheureux mais c’est comme ça”, ajoute le vainqueur d’étape au sommet de la côte de Cadoudal.

LUKE LAMPERTI VEUT UN SPRINT MASSIF

À la 3e place, on retrouve Luke Lamperti, lauréat le premier jour. Et ce n’est certainement pas l’Américain ni sa formation Trinity Racing qui vont mettre la pagaille ce lundi, bien au contraire. “On veut gagner cette étape au sprint. C’est le gros objectif du jour, ça m’étonnerait que le général bouge désormais. Si je reste sur le podium du général, tant mieux, mais ce n’est pas la priorité, je n’ai même pas regardé l’écart exact qu’il y a avec le 4e”, admet le premier leader de l’épreuve, qui espère bien conclure l’épreuve comme il l’avait débutée. Objectif différent mais même ressenti pour Pierre Thierry, 7e à 48”. “Hier, c’était une bonne opportunité pour renverser le général mais c’est comme ça, ce n’est pas grave. Je ne sais pas trop si on va pouvoir tenter des choses aujourd’hui, il faudra voir à quoi ressemble le circuit. Je ne sais pas du tout s’il sera possible de gagner des places, j’ai peur que ce soit une étape très fermée”, analyse le Breton de Morbihan Fybolia GOA.

Côté belge aussi, on est assez fatalistes, à moins que l’on ne cache bien son jeu. Mais certains sont plus occupés à soigner leurs plaies qu’à tenter de renverser le classement général. “Il y a pas mal de vent alors on va quand même faire attention et rester vigilants. Des équipes qui étaient motivées pour faire la course hier pourraient être tentées de remettre ça aujourd’hui. Mais de notre côté, on va surtout tenter de conserver la 4e place de Jelle (Vermoote), promet Kévin Van Melsen, le directeur sportif de Circus-ReUz-Technord. Il faudra voir comment les mecs se sentent car ils sont tous blessés. S’il y a une ouverture, on va la saisir, mais on ne va pas mettre le feu non plus”.

LES BELGES EN OBSERVATION 

9e du général à 51” de Simon Pellaud, Vlad Van Mechelen (Development Team DSM) ne sait pas vraiment à quoi s’attendre pour cette dernière bataille de la semaine. “Tout peut arriver sur chaque course, on ne sait jamais. Ce n’est pas fini tant que la ligne n’est pas franchie mais sur le papier, ça ne semble pas être une grosse étape. Mais bon… Une chute, une échappée, on ne sait jamais. Je pense qu’on va d’abord se mettre en position d’observation et voir ce que les autres formations comptent faire ou non. Il y a beaucoup de grosses équipes, on n’aura pas nécessairement besoin de créer le mouvement. Les bonif peuvent être importantes, ça a été le cas toute la semaine. C’est dur d’aller les chercher car il faut être dans l’échappée ou faire le Top 3 de l’étape”.

Son compatriote Ramsès Debruyne (13e à 51”), enfin, imagine qu’il sera “peut-être possible de tenter quelque chose”. Diminué par un gros mal de dos et par des allergies hier, le Flamand de la Lotto-Dstny est l’un des rares coureurs bien placé au général satisfait, sportivement parlant, du fait que l’étape ait été neutralisée. “Pour être honnête, je n’aurais clairement pas pu attaquer hier. J’étais parti pour beaucoup souffrir. Le but aurait seulement été de suivre, rien de plus. Mais aujourd’hui, sait-on jamais…”.

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