Le début d’un nouveau chapitre pour Romain Bardet

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Romain Bardet avait besoin de se rassurer, c’est chose faite. Dépité d’avoir passé son temps à subir la course lors de Paris-Nice (lire ici), encore contraint de se contenter des miettes lors du Tour de Catalogne, l’Auvergnat devait retrouver des sensations et la satisfaction de jouer à l’avant. Il l’a fait ce mercredi en se portant à l’avant dans l’ultime ascension du Mur de Huy, lors d’une Flèche Wallonne finalement conclue dans le Top 10 (voir classement). “C’est une montée spéciale, très particulière même. Franchement, c’est la première fois que je l’abordais aussi bien. Je savais qu’il pouvait être intéressant d’essayer d’anticiper quand ce n’était pas encore trop dur car je n’ai pas fait un grand début de saison et j’avais besoin de reprendre de la confiance. Les jambes étaient vraiment bien aujourd’hui”, se réjouit-il après coup, devant le bus du Team DSM, pour DirectVelo.

“Malheureusement, quand j’ai voulu y aller, j’ai été obligé de freiner en pleine vitesse car ce n’est pas passé (Michaël Woods lui a involontairement fermé la porte, NDLR). Au moins, j’étais bien placé mais déjà faire une micro-accélération comme celle-là à ce moment, pour rien… On sait que dans ce type de montée, derrière ça ne pardonne pas”. Et pourtant, l’athlète de 32 ans n’a pas eu froid aux yeux en accélérant une nouvelle fois une trentaine de secondes plus tard. “Quand j’ai eu l’opportunité d’y aller aux 400 mètres, j’y suis retourné”. Avant de voir un certain Tadej Pogacar débouler pleine balle sur sa gauche, dans une portion à 12%.

MOINS ATTACHÉ À LA NOUVELLE VERSION DE LIÈGE-BASTOGNE-LIÈGE

Qu’importe. Outre cet accessit, Romain Bardet était venu chercher autre chose ce mercredi. “C’était un début de saison très compliqué pour moi. Je n’ai pas marché comme je le voulais. J’ai besoin de rattaquer en me sentant mieux. Ce sont les meilleures jambes que j’ai eues sur une Flèche Wallonne. C’est bien car c’est une période de la saison que j’apprécie. C’est un nouveau chapitre de ma saison qui s’ouvre, jusqu’à dimanche prochain, avec ensuite le Tour de Romandie”.

Place désormais à Liège-Bastogne-Liège, épreuve lors de laquelle il a déjà quatre fois pris place dans le Top 10, dont un podium en 2018, lors de l’édition remportée par Bob Jungels. “Liège, c’est spécial. J’étais vraiment amoureux de la course quand l’arrivée était à Ans. Maintenant, c’est différent, même si je prends toujours beaucoup de plaisir à la courir. Avant, j’étais quasiment certain de pouvoir faire un Top 10, au moins, à la pédale. Maintenant, si la différence ne se fait plus à la Roche-aux-Faucons, il peut y avoir des regroupements après. Sauf que partir seul dans la Roche-aux-Faucons, c’est compliqué…”, regrette celui qui appréciait beaucoup l’ascension de Saint-Nicolas et la bosse d’arrivée, dans Ans. “C’était quelque chose, c’était moins hasardeux que les sprints que l’on a maintenant”

 

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