Arthur Blaise : « J’étais venu pour gagner »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Arthur Blaise confirme ses qualités sur les courses par étapes, notamment grâce à son potentiel en contre-la-montre. Déjà vainqueur dans l'exercice sur la Route d'Eole, avant de décrocher le général, l'habituel coureur d'Antony Berny Cycliste a également remporté le chrono de la Côte d'Or Classic (voir classement). Mais cette fois, celui qui porte les couleurs du comité d'Île-de-France n'a pas le maillot de leader qui va avec, en raison des écarts de la veille. Il lui reste nénanmoins une opportunité cet après-midi de tout renverser, comme il l'explique à DirectVelo avant le dernier acte de la trilogie. Entretien. 

DirectVelo : Comment as-tu géré ce chrono ?
Arthur Blaise : C’était un chrono long, sur 17 bornes, donc il fallait bien le gérer, ne pas partir trop fort, avec le vent de face dans la seconde partie, sur le retour. Il était important de bien terminer pour faire la différence, et je pense que c’est ce que j’ai bien réussi à faire.

C’est ta deuxième victoire contre la montre après celui de la Route d’Eole…
Pour l’instant, j’ai gagné tous mes chronos depuis le début de l’année. C’est un effort que j’aime bien et que j’ai beaucoup travaillé. Mais j’ai de belles qualités sur route aussi, j’ai d’ailleurs fait 2e de l'étape en ligne de la Route d’Eole. Malheureusement, j’ai eu énormément de malchance ces derniers temps. J’ai eu un problème mécanique sur la Pévèle, je n’avais plus de freins… J’ai dû changer de vélo. Je suis quand même rentré, mais bon… Puis à Paris-Roubaix, j’ai crevé dès le premier secteur pavé. Je n’ai pas encore pu montrer ce dont j’étais capable, c’est dommage. Mais en chrono, ça marche fort. Tout le monde est au courant que je suis fort.

« TOUT FAIRE PÉTER »

Tu as devancé un sacré client puisque le Norvégien Jorgen Nordhagen a signé trois ans dans la WorldTeam de Jumbo-Visma. T'attendais-tu à pouvoir le battre ?
Oui, bien sûr. J’étais venu pour gagner, pas pour faire 2e. Quand je me suis élancé, c’était pour battre tout le monde. Je savais qui était là et qui j’avais besoin de battre. Le parcours était intéressant. C’était très roulant mais quand même très dur. Hier (dimanche), déjà, c’était compliqué sous la pluie et le froid. Il fallait bien récupérer, bien dormir. Ce matin, il fait 2°C… On attend le chaud avec impatience. Mais il fallait faire avec, ce sont les mêmes conditions pour tout le monde.

Tu t’es replacé au général et vous aurez donc deux belles cartes à jouer avec celle de Gabriel (Berg), vainqueur de la première étape. Comment imagines-tu la course en ligne de cet après-midi, comment manœuvrer ?
Je suis super content pour Gabriel (Berg) mais comme il était devant, c’est vrai que ça m’a obligé à ne pas bouger derrière, et j’ai donc fini avec le peloton. Avec le chrono, j’espérais pouvoir gagner le général. Mais du coup, il va falloir repartir à l’avant et tout faire péter. Je peux espérer gagner le général, Gabriel aussi. Ou un autre ! Le plus important, c’est qu’un coureur du comité Ile-de-France l’emporte.

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