Une double erreur de direction condamne Thibaud Gruel

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Final galère pour Thibaud Gruel et ses compagnons du groupe de tête, dans le final de Liège-Bastogne-Liège. Alors que près d'une trentaine de coureurs semble avoir pris une option sur la victoire finale, tout bascule dans les derniers kilomètres. Sur les routes qui mènent à la Côte de Bolland, juge de paix de l’épreuve planté à sept kilomètres de l'arrivée, tout ne se passe pas comme prévu. Dans les dix derniers kilomètres, une première fausse route met la pagaille. Thibaud Gruel évite le piège. Mais le coureur de la Conti Groupama-FDJ n’est pas au bout de ses peines. "Sur la première je suis le bon groupe, puis il y en a une deuxième juste après et là je me trompe, je me retrouve dans le deuxième groupe", raconte-t-il à DirectVelo. Les commissaires interrogés par DirectVelo après l'arrivée affirment que le fléchage était en place et indiquait la bonne direction. Il semble que pour l'une des deux erreurs, la moto se soit mise sur le côté pour empêcher un chien de traverser la route devant les coureurs.

Les routes sinueuses et la panique d’un final de course relancent tout. "Je n’étais pas trop mal mais je me suis un peu affolé". Ce moment de panique n’aidera jamais l’Espoir 1 à revoir la tête de course. "On se retrouve à contretemps avec une moto qui ne va pas dans la bonne direction, je la suis, et il n'y a plus de sprint", regrette-t-il. Malgré tout, Antoine Huby fait lui aussi partie des piégés. "Ça se joue là-bas, même s’il y avait moyen malgré l'erreur d'aiguillage de faire le jump puisqu'Antoine Huby qui était dans le groupe a réussi et fait 2e". Mais le coureur du Vendée U a plus de sang-froid dans la côte de Bolland. "Je monte à fond dès le pied. Mais c'est un peu long, il y a une partie raide à la fin et je me suis assis. Antoine a réussi à jumper, je me suis retrouvé tout seul, je n'ai pas réussi à basculer pour dix mètres".

C’est alors la course poursuite. "Je me retrouve tout seul, intercalé. J'ai essayé de chasser pendant trois bornes, mais c'était fini". Au vu du scénario et de ce sprint, Thibaud Gruel peut nourrir des regrets. "Ça me convenait, mais dans le deuxième groupe il n'y avait même plus lieu de sprinter, avec les efforts en plus pour recoller (voir le classement). C'est dommage de faire toutes les plus belles bosses de Belgique et que ça ne se joue pas à la pédale, c'est frustrant quand on vient pour gagner", sourit-il jaune, lui qui s’était imposé sur une étape du Circuit des Ardennes dans un sprint un peu similaire. "C'était un peu le briefing, car dans des arrivées aussi dures je suis l'un des plus rapides. C'était envisageable que je gagne, on l'a vu aux Ardennes". Mais le sort en a cette fois décidé autrement.

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