Stefan Küng : « Il n’y avait rien à faire »

Crédit photo Pauline Ballet / ASO

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Était-il possible de faire mieux ? Pas sûr. Ce dimanche, Stefan Küng a pris place dans le Top 5 de Paris-Roubaix (voir classement), un an après avoir terminé sur le podium. “Il n’y a pas de frustration. J’ai tout donné, je n’ai pas de regrets. Ça s'est joué à la jambe”. Présent à l’avant avec les tout meilleurs durant les deux dernières heures de course, le leader de la Groupama-FDJ a toujours semblé un ton légèrement en-dessous de Mathieu Van der Poel (Alpecin-Deceuninck) et de Wout van Aert (Jumbo-Visma) lorsque les deux grands favoris accéléraient. “C’était très dur à partir de la Trouée d’Arenberg. C’était full gaz, ça n’a relâché à aucun moment. J’ai essayé de ne pas en faire de trop. Il fallait rester vigilant et faire tourner le groupe. Je me suis fait piéger une première fois en me retrouvant derrière (Jasper) Philipsen lorsque Mathieu (Van der Poel) a attaqué. Puis dans Mons-en-Pévèle, quand ils sont ressortis, il n’y avait plus grand-chose à faire. À chaque fois, il était très dur de suivre les accélérations franches”, confirme-t-il à chaud, quelques minutes après en avoir terminé.

« J'ÉTAIS AU TAQUET »

“On a senti qu’ils (Mathieu Van der Poel et Wout van Aert, NDLR) étaient un peu au-dessus des autres, mais j’ai toujours continué de me dire que c’était possible. Dans le Carrefour de l’Arbre, j’étais au taquet. Je n’ai simplement pas pu suivre… Il aurait vraiment fallu que tout soit parfait pour rivaliser avec eux. Tu ne peux pas te permettre d’avoir le moindre souci mécanique ou autre. J’ai été piégé deux-trois fois, à devoir boucher des trous, des cassures, et ça m’a coûté de l’énergie sur la fin”. Le surpuissant rouleur de 29 ans, qui a connu une journée sensiblement similaire à celle d’un autre très gros rouleur, l’Italien Filippo Ganna (INEOS Grenadiers), sait qu’il a peut-être décroché le meilleur résultat possible face à une concurrence extrêmement élevée ce dimanche, et des spécialistes des Classiques flandriennes au sommet de leur art. “Il n’y avait rien à faire. Il faut accepter que certaines fois, il y a des coureurs plus forts que soi. J’étais néanmoins présent dans le final mais ce n’était pas assez”

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