Axel Zingle : « Il faut croire en soi »

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo

Crédit photo Francis Spruyt - DirectVelo

Après le Circuit Het Nieuwsblad et l'E3 Saxo Classic, Axel Zingle disputait ce mercredi sa troisième Classique belge de la saison à l’occasion d’À Travers la Flandre. S’il espérait un peu mieux au sprint (voir classement) derrière l’intouchable Christophe Laporte ressorti du groupe des costauds à quatre kilomètres de l’arrivée avant le retour d’un petit peloton, le puncheur de l'équipe Cofidis reste tout de même satisfait de sa journée. Le récent vainqueur de la Classic Loire-Atlantique, qui espère briller dans le futur sur ce terrain-là, fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Quel sentiment domine alors que tu arrives aux portes du Top 10 ?
Axel Zingle : Je voulais vraiment faire un bon résultat au sprint. Je passe un peu à côté mais ça reste encourageant. Je suis assez content des sensations. J’apprends, je découvre ce style de course. Il faut que ça vienne tout doucement et ça va le faire. C’est à moi de faire en sorte d’être avec les meilleurs sur les prochaines courses. J’ai envie d’être un outsider sur ces épreuves-là à l’avenir. Il me reste à travailler. Ça ne se fait pas en un jour. Aujourd’hui (mercredi), c’était ma troisième Classique belge de la saison. Vu mon profil, je sais que j'y arriverai un jour. 

« UN PEU FRUSTRÉ »

Tu n’étais pas dans le groupe ressorti à 71 kilomètres de l’arrivée derrière l’échappée…
Le but était d’être bien placé au moment où la course allait exploser. Ça s’est décanté assez tôt. J’ai été un peu gêné quand ça a vraiment cassé. Il y a eu une chute de Tim Merlier devant moi. J’ai dû faire un effort pour rentrer. Je suis un peu frustré car j’avais les jambes pour suivre quand c’est sorti mais il fallait être dans les roues. Une fois que c’est sorti, j’avais juste à suivre jusqu’à l’arrivée. Finalement, on a repris le groupe dans le final.

Que t'a-t-il manqué pour accompagner le contre des favoris ?
Tout le monde veut être placé. Ça ne se voit pas vraiment sur les images mais tu passes ta journée à faire des sprints pour te replacer. Ensuite, ce sont les autres concurrents qui font l’effort donc à ce moment-là, tu redescends. Il faut être le dernier à faire le sprint mais quand tu le fais, c’est difficile derrière. C’est délicat… Il y a une part de chance mais il faut croire en soi. Parfois, tu as mal aux jambes avant une bosse et tu te dis que tu vas rester tranquille dans les roues et finalement, ça part, ça casse… Et tu te rends compte que tu aurais pu y être. C’est ce qu’il m’est arrivé aujourd’hui. J’ai remonté dans la bosse mais deux mecs ont fait la cassure devant moi.

« ICI, ON SE FAIT PARFOIS TAPER DESSUS »

Tu étais plutôt esseulé…
On travaille chez Cofidis pour redensifier le groupe des Classiques. Je sens que l'équipe progresse année après année. On fait aussi avec la forme du moment des coéquipiers. Sur cette course, on avait des coureurs qui avaient chuté ou ont été malades récemment donc ils ne pouvaient pas être au top. Si tu mets la même équipe avec chacun au top de sa forme, ça peut être intéressant ! 

Ne faudrait-il pas, pour être encore plus à l’aise sur ce terrain, disputer un plus grand nombre de Classiques ?
Ce sont quand même des courses dures physiquement et psychologiquement, elles sont très fatiguantes. C’est bien aussi de "redescendre" pour se faire plaisir, retrouver de la fraîcheur et reprendre de la confiance. Ici, on se fait parfois taper dessus et ce n’est pas très plaisant. Bien sûr, c’est ça le vrai vélo et je n’ai pas envie de rester sur des courses avec un niveau inférieur pour dire que je suis le meilleur. Je préfère me frotter au gratin.

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