Mickaël Guichard a bien fait de travailler son point faible

Crédit photo Amélie Gohin

Crédit photo Amélie Gohin

Il l’avait annoncé mi-mars après son succès au Circuit du Morbihan : Mickaël Guichard avait besoin de temps pour “remettre en route” (lire ici). Maintenant qu’il est lancé, le puissant rouleur enchaîne les grosses performances. 4e de la Flèche de Locminé le week-end passé, il vient de remporter, ce dimanche, le Landivisiau Grand Prix Gilbert Bousquet, dans le Finistère (voir classement). “Je suis dans une période où ça semble plutôt bien se passer. J’ai souvent connu ces situations durant lesquelles je suis capable de bien enchaîner les victoires ou simplement les bons résultats. Cette victoire est dans la continuité de ce que j’ai réalisé ces dernières semaines”, se réjouit le lauréat auprès de DirectVelo.

« JE NE ME SUIS PAS AFFOLÉ »

Pour l’emporter sur la Classique bretonne, le coureur de 29 ans a fait parler toutes ses qualités : à commencer par l’expérience, la sagesse et la patience. Il a ainsi d’abord profité de la présence de ses coéquipiers Baptiste Gillet et Théo Laurans à l’avant pour garder des cartouches, au chaud dans le peloton. “C’était une bonne situation de course pour nous. Il y a eu un gros coup de vis au moment du MG, ça a bien pété mais je ne me suis pas affolé. Je ne voulais pas en faire de trop car je savais que le circuit final était assez dur”. Il assure que “les multiples attaques ont rendu la journée difficile”, ce qui n’était pas pour lui déplaire.

Une fois la bataille finale lancée, Mickaël Guichard a tenté plusieurs fois sa chance. Mais le sociétaire de la formation Morbihan Fybolia GOA n’est pas parvenu à faire la différence, bien qu’il ait tenté de jouer sur le nombre grâce à la présence de ses coéquipiers Baptiste Gillet - encore lui - et Pierre Thierry dans les instants décisifs. “Mais il y avait aussi plusieurs coureurs de Loudéac, des Côtes d’Armor, du Vendée U et de Rouen, donc ça ne sortait jamais…”.

« TOUT LE MONDE A FINI PAR SE RASSEOIR »

Dans les tout derniers kilomètres, Guérand Le Pennec (VCP Loudéac) a tenté sa chance en solitaire. “Je me suis retrouvé en contre avec Florentin Lecamus-Lambert”. Mais tout ce joli monde a été revu au niveau de la flamme rouge. Pas de quoi décourager Mickaël Guichard. “J’ai réussi à me placer idéalement, vers la dixième position, pour faire la dernière bosse à l’aspiration”. Puis il s’est largement montré le plus solide dans ce dernier faux-plat si casse-pattes. “Sur le papier, ce n’est pas le type d’arrivée qui me correspond le mieux. Je pensais qu’il y aurait quelqu’un de plus rapide que moi. Mais je crois que ça s’est surtout joué au placement et à la fraîcheur. Les autres ont lancé trop tôt, tout le monde a fini par se rasseoir”.

Mickaël Guichard est d’autant plus ravi de ce succès qu’il est symbolique, après avoir travaillé spécifiquement ce genre d’efforts dernièrement. “Ce sont des efforts que j’ai eu l’occasion de bosser cet hiver. Ces arrivées punchy, c’était mon point faible jusqu’à maintenant. Mais j’ai mis toutes les chances de mon côté”. Et bien lui en a pris. Place désormais aux Boucles Guégonnaises, ce dimanche. “C’est une course qui arrive souvent au sprint. Ils annoncent du mauvais temps, ce n’est pas pour me déplaire”, sourit celui qui abordera cette épreuve sans pression après sa victoire du jour. “C’est un week-end important dans le calendrier. Je voulais vraiment gagner une des deux courses du week-end. Remporter une belle Classique bretonne, après le Morbihan il y a deux semaines, est un aboutissement”.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Mickaël GUICHARD