Titia Ryo n’a pas le « rôle ultime »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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C’est la rentrée des classes pour l’équipe de France Juniors femmes. Au Piccolo Trofeo Binda, les filles de la sélection ont rendez-vous pour leur première échéance internationale, à l’occasion de la Coupe des Nations. Titia Ryo fait partie du déplacement en Italie. "On va porter le maillot de l'équipe de France pour la première fois, il faut mettre les automatismes en route, mais ça va être sympa". Déjà présente l’année passée sur l’épreuve, elle y avait d’ailleurs pris la 15e place. "C’est un beau parcours, j’ai bien aimé. Ça ne change pas à part le début en ligne, j’ai hâte d'aller sur ce circuit".

C’est d’ailleurs sur ce circuit difficile que la décision devrait se faire. "Tous les ans c'est un peu au même endroit, mais ce n’est jamais sûr, ça peut toujours être différent. En tout cas on pense que ça va se faire dans les parties dures". Habituée de la sélection tricolore depuis l’année dernière, la Bretonne ne s’adjuge pour autant pas les pleins pouvoirs. "La stratégie n’est pas encore faite, mais je n’ai pas spécialement le leadership. On est chacune assez en forme, on a chacune quelque chose à donner. Je ne pense pas avoir le rôle ultime", sourit-elle.

« IL N’Y A PAS DE VIDE NI DE PRESSION SANS EGLANTINE »

Mais quand on est Championne de France dès sa première année Junior, en faisant tomber l’ogre Eglantine Rayer, après un numéro solitaire bien facilité par ses coéquipières de la Bretagne, on change forcément de dimension dans la catégorie. "Forcément, j'ai cette pression. Le maillot est beau mais il apporte quelques petites pressions. J’ai envie de bien faire, mais je pense qu'il faut relativiser et se dire que c'est une équipe et ça se passera bien". Et justement, la Normande étant passée chez les Elites, avec la Team DSM, il y a des responsabilités à prendre en équipe de France.

Néanmoins, Titia Ryo ne pense pas à remplacer Eglantine Rayer, ni l'imiter. "On sait que chaque année ça tourne, les filles ne sont jamais les mêmes, mais on a chacune notre place et des cartes à jouer, il n'y a pas de vide ni de pression sans elle, on peut faire de belles choses cette année avec le collectif". L’ombre de la Championne d’Europe peut même avoir le mérite de donner des idées aux Bleues. "Cette année j'ai forcément envie de performer un peu plus, tout en prenant autant de plaisir, et réussir avec l'équipe de France".

« LES SENSATIONS ARRIVENT PROGRESSIVEMENT »

Du côté des internationales, il va falloir aussi composer avec de nouvelles têtes, et se méfier de nouveaux noms. "Il y a certaines filles dont on sait bien qu'elles marchent, mais il y a souvent des surprises qui arrivent. Ça va permettre de savoir qui en est où, et qui est à surveiller pour les prochaines échéances". De son côté, l’habituelle sociétaire de la Breizh Ladies est contente de ses premières semaines de course. Si elle n’a couru qu’aux Plages Vendéennes à l’échelon national, elle n’a pas hésité à s’aligner sur d’autres plus petites courses pour arriver au mieux en Italie.

Sur le week-end des Plages Vendéennes, elle a participé au bon chrono par équipes de son équipe, après avoir été très active sur l’épreuve de Montaigu, qu’elle a terminée dans le Top 10. "C’est un bon début de saison avec la Breizh Ladies. On a fait des belles courses en Vendée, et on a aussi fait pas mal de stages. Les sensations ne sont pas encore au top mais elles arrivent progressivement". Elles devraient arriver d’ici les beaux jours. "J’ai en tête le Gévaudan, pour la manche de Coupe des Nations en France, la Coupe de France et surtout les Championnats, d’Europe comme du Monde". Mais d’ici là, Titia Ryo aura le temps de provoquer la méfiance de ses adversaires.

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