Lionel Taminiaux : « Important d’être un lanceur incontournable »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Lionel Taminiaux ne cachait pas sa déception ce vendredi à l’arrivée de la Bredene Koksijde Classic (1.Pro). Le sociétaire d’Alpecin-Deceuninck a terminé au pied du podium, tout comme son coéquipier Jakub Mareczko (voir classement). “On s’est un peu loupé dans le sprint. Le but était de faire un lead-out pour lui, il n’y avait plus que nous deux dans le dernier kilomètre. J’ai pris la décision de ne pas remonter avant le dernier virage, mais j’aurais peut-être dû le faire. On est venu de trop loin. Ce sont des fautes qu’on voit chez les Espoirs, c’est nul. Au dernier virage, un gars d’Intermarché s'est laissé redescendre, j'ai pris à droite et (Jakub) Mareczko est allé à gauche. On s'est perdu à ce moment-là. Peut-être que s’il avait crié et qu’il avait été dans la roue, j'aurais pu le lancer jusqu’à la ligne. C’est dommage de faire 4e et 5e, c’est mieux de faire 1er et 10e. On voulait sprinter pour la victoire", avoue-t-il au micro de DirectVelo.

Le Belge de 26 ans a poursuivi son effort jusqu’au bout comme son collègue italien n’était plus calé derrière lui. “J’ai une bonne pointe de vitesse pour jouer un Top 5 voire un podium. Mais contre les purs sprinteurs, il me manque du punch et de l’explosivité. C’est un petit résultat, mais je préfère quand même lancer correctement quelqu’un pour qu’il joue la gagne. Je ne suis pas le sprinteur désigné". Ce cas de figure s’était déjà produit lors de la deuxième étape de Paris-Nice où il avait terminé 5e. “Ma mission était d’emmener Kaden Groves. Mais on m’a crié dans l’oreillette qu’il n’était pas là et que je devais le remplacer pour le sprint". 

« JE NE M’EN FAIS PAS TROP »

Ces deux dernières années, ce rôle lui était déjà dévolu auprès de Tim Merlier - désormais chez Soudal Quick-Step - et Jasper Philipsen. “J’aime bien, ça ne me pose aucun problème d’être le dernier gars avant le sprint. C’est important d’être un lanceur incontournable pour l’équipe et pour nos trois bons sprinteurs (Jasper Philipsen, Kaden Groves et Jakub Mareczko, NDLR)“, confie le vainqueur d’étape aux 4 Jours de Dunkerque et au Tour de Langkawi, qui aura tout de même sa propre carte à jouer après les Classiques. “En mai, avant le Championnat de Belgique, il y aura beaucoup de courses pour moi. J’aurai des occasions par-ci, par-là, je ne m’en fais pas trop“. En attendant, ses prochains rendez-vous seront la Classic Brugge-De Panne, le Grand Prix de l’Escaut et le Tour de Turquie.

Pour le moment, sa formation Alpecin-Deceuninck affiche deux succès au compteur en 2023 avec Jasper Philipsen lors d’étapes à Tirreno-Adriatico. “L’équipe a de grands objectifs. Ça aurait été bien d’avoir dix victoires au compteur. On verra qui sera devant après Liège-Bastogne-Liège. Il faut passer par des périodes un peu plus creuses. Mathieu (Van Der Poel) n’a été qu’à Tirreno, on ne peut pas lui demander de scorer tout de suite“. Ce samedi, il suivra de près Milan-San-Remo. “Je vais regarder la course avec grand intérêt. On a trois bonnes cartes avec Van Der Poel, Philipsen et Kragh Andersen. On peut espérer un très bon résultat“.

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