Jacques Lebreton : « Il m'en manque toujours un petit peu »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Jacques Lebreton se plaît en Bretagne. Après Manche-Atlantique dimanche dernier, il est resté une semaine en famille dans un gîte de Gaël, au bord de la forêt de Paimpont, en plein pays de Brocéliande. Si dimanche dernier, le coureur de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme était épaulé par Louis Rouland, ce samedi au Souvenir Louison-Bobet il était seul de son club. Pas besoin de table ronde pour élaborer la tactique. "Je n'avais jamais fait cette course. J'avais regardé le direct de l'an dernier et j'avais vu que les gars étaient partis très tôt et avaient réussi à résister", rappelle-t-il à DirectVelo. La pluie présente au départ, avant de laisser la place au soleil pour l'arrivée, lui a donné des idées. "Je me suis dit qu’il fallait tenter de loin sinon ça allait cadenasser car certaines équipes étaient surreprésentées au départ et auraient voulu un sprint massif. Il fallait que je me montre un peu pour tenter d’aller le plus loin possible".

Le 14e de Manche-Atlantique a donc profité du profil des grandes boucles du Souvenir Louison-Bobet pour attaquer seul au troisième passage de la côte de Laillé. "Je savais que le circuit final ne me convenait pas à 100%, il était trop roulant. S’il y avait eu une bosse dans le final j’aurais peut-être plus attendu", concède-t-il. Il entraine une dizaine de coureurs avec lui. Le scénario idéal pour cet individuel. "Si on avait été plusieurs, on aurait pu se partager les rôles mais là, tout seul, il fallait prendre un coup à dix-douze, c’est ce que j’ai réussi à faire".

SAINT-ETIENNE ET ANNEMASSE, GROS OBJECTIFS

Sur le circuit final, il est revu par le peloton avec son groupe, à un tour et demi de l'arrivée. "Il n’a pas manqué grand-chose mais il en a manqué quand même. Depuis le début de l’année je me sens très bien mais il m'en manque toujours un petit peu pour aller chercher des résultats. Je ne panique pas,  on n'est que début mars, je suis régulièrement devant, je pèse sur la course donc ça va forcément sourire pour les objectifs futurs". Après la course, Jacques Lebreton est allé chercher son Graal de la journée, la grande coupe du meilleur grimpeur. "Ça s’est présenté comme ça, j’avais la bonne canne dans les grimpeurs, j’en ai fait un puis étant donné que j’étais bien placé, j’ai continué à marquer des points puis j’ai fait la même chose avec les primes". Un déplacement en Bretagne, ce n'est pas de la petite camelote.

Le sociétaire du club de Bourg-en-Bresse va retrouver son équipe de N1 dimanche prochain, à Bordeaux-Saintes.  Là encore, "ce n'est pas forcément mon terrain. Nous avons deux-trois bons sprinteurs pour qui je vais rouler. Je vais peut-être continuer de me projeter à l’avant comme les semaines précédentes. Pourquoi pas sortir avec des bons rouleurs comme Mickaël Guichard, Pierre Thierry ou Alexis Gougeard pour aller le plus loin possible et pourquoi pas aller au bout", imagine-t-il. Il devra attendre encore une semaine supplémentaire pour participer à des courses dans ses cordes. "Je vais retrouver un terrain favorable fin mars avec le week-end du Grand Prix de Saint-Etienne et d'Annemasse-Bellegarde qui est un gros objectif". Et pour obtenir d'encore meilleurs résultats, Jacques Lebreton attend des conditions difficiles. "J’aimerais bien qu’il y ait un peu de vent et un peu de pluie". Presque un temps de Bretagne.

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