Samyn : « La course parfaite » des Lotto-Dstny

Crédit photo Arnaud Guillaume / DirectVelo

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Milan Menten a rempli sa mission. Après une course d’usure menée notamment par son équipe Lotto-Dstny, le Belge s’est imposé ce mardi sur le Samyn (voir classement). Il s’agit de la victoire la plus importante de sa carrière. "C’est comme un rêve. C’est incroyable de gagner si vite pour ma nouvelle équipe, je n’y crois pas", lâche-t-il en interview d’après-course.

« LA SITUATION ÉTAIT IDÉALE »

Une tactique avait été élaborée pour tenter de remporter l’épreuve. "Ce matin, on avait prévu de durcir la course, parce qu’elle me convient bien. Je savais que l’arrivée pouvait me convenir. Quand ça monte un peu après une course dure, j’aime bien", précise celui qui a roulé dans des conditions optimales. Sur le circuit final, un groupe s’est dessiné et deux de ses coéquipiers s’y sont joints. "La situation de course était idéale. J’étais tranquille à l’arrière. L’équipe m’a mis en confiance, ça fait beaucoup aussi".

Victor Campenaerts était, avec Jarne Van De Paar, l’un des hommes présents dans cette offensive. "J’avais de bonnes jambes. Je trouvais Jasper Stuyven très fort. J’ai une bonne pointe de vitesse mais aujourd’hui, je le trouvais vraiment très bien et je ne voulais pas l'emmener avec moi au sprint". Le Flandrien n’oubliait pas que d’autres membres de Lotto-Dstny, présents dans le peloton, pouvaient jouer leur carte. "Je savais que derrière nous, nous avions Milan Menten. Florian Vermeersch aussi a un bon sprint".

« LES CHANGEMENTS DE L’HIVER DERNIER PAIENT MAINTENANT »

Ce groupe de sept fuyards a été repris dans les derniers kilomètres. Malgré une course mouvementée, c'est un sprint qui a décidé du sort de l'épreuve. "J’ai pu économiser mes forces. J’ai dit à mes coéquipiers que j’avais de très bonnes sensations et qu’on pouvait donc tout miser sur moi. J’ai attendu et à 150 mètres de l’arrivée, je me suis dit que c’était le moment. Ça a réussi", relate le vainqueur, qui était pourtant arrivé avec quelques doutes au départ de Quaregnon. "Je suis revenu malade du Tour d'Andalousie, ça m’a privé du week-end d’ouverture. Je suis resté très calme, les coéquipiers m’ont dit d’attendre le sprint. Ils ont durci la course, c’était le scénario parfait. C’est clairement une victoire d’équipe". Victor Campenaerts enchérit : "on a fait la course parfaite. On a recruté Milan exactement pour ça : remporter ce genre de courses".

La formation Lotto-Dstny semble vivre dans une nouvelle ambiance. "C’est clair que les changements de l’hiver dernier, notamment au niveau du staff de la performance, paient maintenant. C’est pour moi une nouvelle manière de courir. Il y a une excellente ambiance dans l’équipe et je pense que le phénomène Arnaud De Lie tire tout le monde vers le haut". Victor Campenaerts perçoit aussi ce phénomène. "Je crois que tout le monde est un peu meilleur que les autres années. Florian Vermeersch, par exemple, il doit être 3 ou 4% mieux que l’an dernier. Frederik Frison n’a jamais été aussi bon. Puis, il y a les jeunes. Personne n’attendait que Jarne Van de Paar soit dans le groupe de tête, souligne-t-il. Grâce à ça, nous avons constamment du poids sur la course. C’est agréable de courir de cette manière".

« NOUS ALLONS ENCORE MONTRER DE BELLES CHOSES »

Milan Menten, de surcroît, est une nouvelle tête de l’équipe. "J’ai progressé à mon rythme chez Flanders-Baloise et ensuite, chez Bingoal-WB. Je peux désormais participer à des courses plus importantes. Ce sont des changements qui me font aller de l’avant. Je pense que je peux aller encore plus loin, en restant dans la même dynamique. J’ai toujours été un coureur régulier, même si j’ai toujours des difficultés à atteindre les podiums, explique-t-il. Je n’ai en fait jamais gagné aussi tôt dans la saison, c’est très encourageant. Je suis convaincu que nous allons encore montrer de belles choses".

La suite du programme emmènera Milan Menten sur le Grand Prix Criquielion, le Tour de Drenthe, la Nokere Koerse et le Tour de Catalogne. Le coureur de 26 ans voit néanmoins à plus long terme. "Si je choisis une course à gagner absolument, c’est le Tour du Limbourg sur mes terres". Les adversaires sont prévenus.

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