Baptiste Lavigne, le Hugo Lloris de l’Occitane

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Baptiste Lavigne a obtenu à Puyloubier son premier résultat significatif de la saison (voir classement). “Je suis content. Je suis dans l’optique d’être offensif. Nous sommes partis dans la quatrième montée du Cengle, c’est moi qui attaque derrière deux coureurs qui venaient de sortir”, commente-t-il pour DirectVelo. Le sociétaire de l’OCF Team Legend Wheels n’a pas réussi à prendre la roue de Rémi Capron quand le futur vainqueur a attaqué dès le pied de la dernière ascension du Cengle. “Je pouvais y aller mais j’ai pris une cassure. J’y suis allé dans un second temps et avec le vent de face, je n’ai pas pu rentrer. Je suis resté avec Clément Carisey, Yoann Paillot et Anthony Maldonado”. À l’arrivée, il avait le regret de ne pas avoir sauté dans la roue de Rémi Capron. “Je ne sais pas ce que ça aurait fait. Ils n’étaient pas loin devant sur la seconde partie de la bosse. J’aurais pu peut-être faire quelques places de mieux mais je suis quand même satisfait de ma course”.

À l’aise dans la bosse du circuit provençal, Baptiste Lavigne a eu en revanche bien du mal dans les parties descendantes. “Dans le dernier tour, j’ai perdu du temps dans la descente, je n’ai pas pris de risque”. Depuis un mois, il confie “avoir peur en descente”. Il pense en connaître la cause depuis ce dimanche soir. “J’ai la direction du vélo qui n’était pas bien serrée. Dès que je prenais un virage, ça sautait”.

« JE NE PRENDS PAS LE VÉLO AU SÉRIEUX »

Cette saison, Baptiste Lavigne aimerait bien gagner sa première Élite. “Je sens mieux la course, Romain (Campistrous) m’aide beaucoup là-dessus. C’était quelqu’un de très malin sur le vélo, il nous donne ses vices. C’est super intéressant de l’avoir, il apporte à tout le monde”, dit-il à propos de son ancien coéquipier devenu cet hiver son directeur sportif. Avec la retraite sportive du Tarnais et le départ de Florent Castellarnau, Baptiste Lavigne et les coureurs de l’Occitane ont plus de libertés. “Beaucoup pensaient sans doute qu’on allait avoir une équipe plus faible que les autres années, sans des anciens comme Besson, Castellarnau ou Campis’. Mais depuis le début de saison, on a toujours des mecs devant, on a une équipe soudée, bien homogène. Au final, ça donne la chance à d’autres qui prennent confiance en eux. Il y en a plein qui peuvent bien faire, ça va tourner toute la saison”.

Arrivé en 2019 à l’Occitane CF, le coureur de 25 ans fait partie des meubles au sein de la structure de N1. “Comme je dis en rigolant, je suis le Hugo Lloris de l’équipe. Je suis le plus capé”. Celui qui se revendique en plaisantant comme “le représentant du syndicat des coureurs auprès du bureau de l’Occitane” a forcément un rôle particulier. “Je suis en N1 depuis quelques années, je dois marquer des points, prendre les devants, guider les jeunes… J’ai l’esprit de cohésion, j’ai toujours la déconnade en moi. J’aime bien taquiner. Je ne prends pas le vélo au sérieux, ça reste un jeu”. À Puyloubier, il a montré qu’il pouvait jouer devant.

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