Il y avait des sourires sur tous les visages. Pour la première fois de sa jeune histoire, l’équipe Philippe Wagner Cycling a remporté samedi une manche de la Coupe de France N1. “Tout le monde était content d’offrir cette victoire à Philippe, que ce soit le staff ou les coureurs”, confie à DirectVelo le directeur sportif Julien Noël. Présent toute la semaine sur les Boucles du Haut-Var aux côtés de ses garçons, Philippe Wagner n’a pas raté une miette de la victoire de Gwen Leclainche sur le circuit de Puyricard. “C’était impossible de ne pas être là. Il fallait que je sois présent. Je suis venu avec deux collaborateurs de l’entreprise. Je n'avais pas prévu d’aller à Bordeaux-Saintes mais du coup, je ferai le déplacement. J’ai l’impression qu’on leur porte chance”, plaisante le chef d’entreprise.

« JE N’Y CROYAIS PAS »

Un succès était espéré du côté d’Aix-en-Provence. “On y croyait, on a une équipe solide avec des mecs forts mentalement. On savait que c’était jouable si ça arrivait notamment au sprint. Gwen Leclainche a montré à Régusse, où il fait 3e aux Boucles du Haut-Var, qu’il allait vite”, indique le directeur sportif. “Il y a eu un beau travail de fait pendant la semaine des Boucles du Haut-Var, avec l’objectif de gagner à Puyricard. Pour dire la vérité, même moi je n’y croyais pas. C’est un tel gap”, estime Philippe Wagner. Quand il a vu la présence de plusieurs de ses coureurs dans le peloton à cinq kilomètres de l’arrivée, il a commencé à penser à un… Top 5. “Mais je ne m’imaginais pas qu’on gagnerait. Félicitations à Gwen”.

Dans les minutes qui ont suivi l’arrivée, le staff et les coureurs ont tenu à profiter de chaque instant. Ils étaient tous présents au pied du podium lors de la cérémonie protocolaire. “L’an dernier, on avait gagné notre première course avec Alexis Caresmel. C’était une belle émotion mais là, ça l’était dix fois plus, savoure Philippe Wagner. On a mis une identité et des valeurs dans l’équipe. On est ensemble, ce n’est pas un club d’un côté et des dirigeants de l’autre. C’est un projet commun”. Jeune directeur sportif, Julien Noël va dans le même sens. “Je suis arrivé dans le projet avant que ça existe, on a pris le temps de tout créer. C’est beaucoup d’émotions”. Alors le staff a fêté cette grande première au restaurant ce dimanche.

OBJECTIF TOP 5 EN COUPE DE FRANCE N1

Philippe Wagner Cycling a débarqué dans le peloton il y a un an avec des moyens. Parfois jalousée, parfois moquée, la formation basée en Haute-Saône doit encore gagner le respect de ses adversaires. “Tout le monde sait qu’on a des moyens et qu’on veut aller plus haut, alors c’est important de montrer qu’on est là sportivement”, reconnaît Julien Noël. “Ça balise bien le chemin qu’on est en train de prendre avec les projets futurs. Il fallait vraiment le matérialiser à un moment donné”, apprécie Philippe Wagner, dont l’ambition reste d'évoluer en Continental la saison prochaine.

En attendant un éventuel passage à l’échelon supérieur, les coureurs de l’équipe franc-comtoise ont désormais une place de leader à défendre en Coupe de France N1. “On s’est fixé le Top 5 comme objectif”, dit Julien Noël. Avec en tête la victoire finale ? “On sait que la concurrence est rude. Bien sûr, si on peut gagner…”. Bien armée pour les différentes courses proposées pour la Coupe de France N1, Philippe Wagner Cycling pourrait avoir du mal lors du contre-la-montre par équipes. “Même si nous avons des coureurs comme Jérémy Lecroq ou Charles Bailey, c’est notre point faible. On va faire un stage en avril pour le travailler”. D’ici le Chrono 47, Philippe Wagner Cycling a l’effectif pour augmenter son avance lors de la prochaine manche, Bordeaux-Saintes.