Le faible nombre d'organisations sur piste entraine un manque de pratique et de confrontation chez les pratiquants, ou ceux qui voudraient pratiquer. La Direction technique nationale a donc pris l'initiative de créer des "Défi Madison" et "Défi du sprint". "Ces défis sont ouverts aux débutants et aux confirmés, chez les Cadets, Juniors, Espoirs, garçons et filles, précise à DirectVelo François Lamiraud, le manager piste de la FFC. Ils viennent en complément du circuit des compétitions officielles pour proposer des formats inhabituels". Ces entraînements dirigés veulent "répondre au besoin de pratiquer l'Américaine et le sprint avec du monde", explique Jérémie Fromonteil, CTR du comité des Hauts-de-France.

C'est d'ailleurs dans les Hauts-de-France, au Stab' de Roubaix, que se tiendra le premier défi consacré à l'Américaine, le mercredi 1er mars de midi à 18h. "C'est une démarche pédagogique, pas de la compétition. Nous voulons démocratiser cette discipline. On essaie de faire bosser les coureurs pour qu'ils aient le niveau quand ils arrivent en Coupe de France Juniors", indique François Lamiraud. L'ancien recordman de France de l'Heure veut voir des pelotons fournis dans cette journée de l'Américaine. "Le but est d'attirer du monde et montrer que ce n'est pas plus dangereux qu'une descente de VTT ou qu'une course sur route sous la pluie". Le programme de cette journée se veut adapté à tous les niveaux. "Il y aura un atelier d'initiation, un atelier technique et une confrontation pour les confirmés. On peut tout imaginer, par exemple dans la fréquence des sprints. Ils seront filmés pour permettre un retour et pour qu'ils se voient à l'œuvre pour se corriger". Et histoire de faire d'une pierre deux coups, le lendemain, le 2 mars, une reconnaissance de la Pévèle, la première manche de la Coupe de France Juniors, sera organisée.

« BEAUCOUP DE SPRINTS DANS LA JOURNÉE »

Après l'Américaine, place à la vitesse où là aussi, l'occasion de pratiquer dans les vélodromes français s'est réduit comme peau de chagrin année après année. "Il y a peu d'épreuves en vitesse et en keirin, regrette Jérémie Fromonteil. Dans ces entraînements dirigés, on fait ce qu'on veut sur le jumelage des catégories et des confrontations de niveaux". Le mot d'ordre est de multiplier les sprints pour les participants. "Nous voulons offrir des confrontations avec des montées-descentes de niveau et que les coureurs disputent beaucoup de sprints dans la journée". Le premier "Défi du sprint" aura lieu le 19 mars à Hyères et le deuxième au Stab', le 20 mai à Roubaix.

Pour l'instant donc, deux vélodromes, un tout en haut et un tout en bas de l'Hexagone, organisent ces défis. "On espère que ça serve de modèle pour les comités régionaux, on peut partager les modèles de programmes avec le plus grand nombre. J'espère qu'ils feront des petits dans les régions", espère François Lamiraud.