Le dossard 13 a porté chance à Victoire Berteau. “Je ne l’ai même pas mis à l’envers”, remarque-t-elle après l’arrivée. La représentante de Cofidis a remporté le Championnat de France de la course aux points ce jeudi soir, devant ses supporters au Stab’ de Roubaix. Elle est la seule à avoir marqué des points à tous les classements sans oublier de doubler deux fois, dans une course où Jade Labastugue, Valentine Fortin et Marie Le Net ont montré qu’elles avaient du répondant. Victoire Berteau revient sur son titre avec DirectVelo. 

DirectVelo : Que représente ce titre de Championne de France ?
Victoire Berteau : Ça fait du bien de gagner. Je n’avais pas fait le Championnat de France depuis 2019. C’est toujours un plaisir de porter le maillot bleu-blanc-rouge, surtout de l’avoir sur la course aux points qui devient peut-être ma discipline. Je commence à avoir de l’expérience en course aux points, j’ai participé l’an dernier aux Championnats d’Europe et du Monde. Je suis encore plus fière car j’obtiens ce titre à la maison. Il y avait des coéquipières de Cofidis engagées, mon DS (Gaël Le Bellec, NDLR) était aussi présent pour m'encourager. Je suis contente d’apporter ce maillot à l’équipe. Valentine (Fortin) a gagné la poursuite, Ben (Thomas) a remporté la poursuite et la course aux points. C’est une journée Cofidis !

Quelles adversaires redoutais-tu le plus avant la course ?
Je me méfiais d’un peu tout le monde mais je savais que Valentine et Marion (Borras) étaient plus rapides que moi. Elles m’ont d’ailleurs enrhumée lors du premier sprint. Marie (Le Net), qui revient sur la piste, est elle toujours une candidate sérieuse. C’est une routière, elle sait attaquer quand tout le monde a le capot ouvert. Sur un Championnat, les favorites peuvent se marquer et une fille qui est outsider peut facilement mettre un tour à tout le monde.

« ÇA M’A FAIT GRANDIR »

La course aux points, c’est une discipline où il faut avoir de l'expérience pour espérer briller ?
Je dirais que oui. Au début, je courais très mal la course aux points. Je n’avais pas non plus le même physique qu’aujourd’hui mais je me souviens de mon premier Championnat d’Europe en 2020, je m’étais fait marcher dessus par les autres concurrentes. Ça m'avait fait mal. Depuis, j’ai regardé beaucoup de vidéos, j’ai énormément discuté avec la préparatrice mentale et mon entraîneur pour voir comment réagir dans certaines situations. Ça m’a fait grandir d'échouer sur certaines épreuves. 

Ton Championnat du Monde 2022 est oublié ?
J’en ai discuté avec mon entraîneur. Physiquement et mentalement, j’étais fatiguée. J’avais pioché mais je sais rebondir. C’était comme ça… Après j’avais quand même fini 8e de ce Mondial, ce n’était pas anodin non plus. Il y avait les meilleures mondiales. Je n’ai que 22 ans, les lauréates ont plus d’expérience que moi.