Léo Bisiaux l’a fait. Favori de la course au maillot étoilé, l'Auvergnat est devenu, ce dimanche à Namur, Champion d’Europe Juniors de cyclo-cross (voir classement). Le sociétaire du VC Riomois, suivi par AG2R Citroën U19 Team, confie sa joie au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Te voilà Champion d’Europe !
Léo Bisiaux : Je suis super content. Ça fait vraiment plaisir. J’en rêvais depuis le début de saison. Ça va être super de pouvoir porter le maillot pendant trois mois. J’ai bossé pour ça. Ça vient récompenser tout le travail qui a été fait par tout le monde que ce soit la Fédération, le VC Riomois et AG2R Citroën U19 Team. Sans eux, je ne serais pas là. Tout le staff de l’équipe de France m’a poussé. J’espère qu’ils sont fiers. C’était énorme le monde qu’il y avait, ça donne envie de tout donner. Dans les virages, je me suis dit que je n’allais plus avoir de tympans (sourire).

Comment as-tu géré ta course ?
Je n’ai pas pris un super départ. Je dois me retrouver 10e. J’arrive à remonter 5e. En revenant sur la route, mon dérailleur s’est un peu bloqué. Je suis resté tranquille. Je suis rentré au poste, j’ai changé de vélo. J’ai essayé de durcir dans les parties en montée après le départ et en pavés. C’est là où je faisais la différence. J’essayais de ne pas m’affoler dans les parties techniques pour bien gérer. Le Danois (Daniel Nielsen) m’a franchement fait peur jusqu’à l’arrivée. Après le dévers, dans le dernier tour, je savais que j’avais gagné. Je m’impose avec peu d’avance. Il était très fort. J’ai donné tout ce que j’avais, j’ai fait le maximum.

« C’EST INCROYABLE »

Qu’as-tu pensé du circuit autour de la Citadelle de Namur ?
C’est un parcours mythique. Je le regardais depuis quelques années à la télévision et je me disais que j’aimerais y rouler. Pouvoir gagner ici lors d’un Championnat d’Europe, c’est incroyable. J’ai commencé à le reconnaître à partir de jeudi. Le circuit a beaucoup évolué, je n’ai pas roulé avec les mêmes boyaux aux recos et à la course. Je connaissais tous les virages par cœur. François Trarieux m’a donné beaucoup d’indications sur le parcours. Ça m’a énormément aidé. Sans lui, je n’aurais pas pu gagner aujourd’hui.

Espères-tu désormais revêtir le maillot arc-en-ciel début février ?
J’ai déjà ce maillot de Champion d’Europe, c’était le point d’orgue de ce début de saison. On verra ensuite. Je vais d’abord avoir une petite pause pour bien récupérer. Ma prochaine course sera la manche de Coupe de France à Camors (les 19 et 20 novembre, NDLR). Le but sera de me repréparer et être de nouveau à l’attaque à partir de janvier où il restera trois manches de la Coupe du Monde et le Championnat du Monde. Il reste des objectifs.