Encore l’histoire d’un point pour les Bleues

Crédit photo Thomas Maheux - DirectVelo

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Décidément, ce petit point ne veut pas basculer en faveur de l’équipe de France. Déjà à Munich, à l’été dernier, pour le Championnat d’Europe, l’équipe de France d’Américaine avait dû s’incliner face à l’Italie pour une petite unité. L’histoire s’est répétée quelques mois plus tard, ce samedi soir, à Saint-Quentin-en-Yvelines pour le Mondial. Cette fois, ce sont les Belges qui ont frustré les Bleus. Les équipes ont changé, mais pas Clara Copponi. L’habituelle coureuse de la FDJ-Suez-Futuroscope était déjà là en Allemagne, avec Marion Borras. Mais en plus, c’est une nouvelle 2e place pour elle sur un Championnat du Monde de la discipline. "Tout de suite c'est de la frustration et la déception, encore 2e pour un point, comme il y a quelques mois. Trois fois 2e au Mondial... Dans trois jours je serai contente mais là c'est de la frustration", concède-t-elle.

Mais cette fois, le scénario était peut-être encore pire. À l’issue du dernier sprint, l’équipe de France a été donnée gagnante et a fait se lever les tribunes. Mais Clara Copponi n’était pas convaincue. Sa partenaire du soir, Valentine Fortin, a vécu l’ascenseur émotionnel. "C'est difficile à exprimer comme sentiment, je ne le souhaite à personne. J'ai vu écrit 36-35 pour nous, j'attends Clara et elle me dit que non on fait 2. Et je vois 32-31 pour les Belges, ce n'est pas facile". Consciente de la déception, l’habituelle coureuse de Cofidis est confuse. "C'est notre première Madison ensemble, Clara, ça fait trois fois qu'elle fait 2e. Je voulais vraiment qu'on aille chercher le titre ensemble à la maison. Malheureusement comme aux Europe, on perd d'un point même si ce n'est pas les mêmes personnes. C'est encore un point de trop".

« SI ELLES NE TOMBENT PAS… »

Pourtant, la course prenait une tournure idéale. Personne n’arrivait à prendre le moindre tour, et les points engrangés sur les sprints offraient de bons espoirs aux Françaises qui ont longtemps fait la course en tête. "On savait que notre point fort, c'était les sprints", note Valentine Fortin. Mais jusqu’alors discrètes, les Belges, par l’intermédiaire de Lotte Kopecky partent en quête des 20 points. Les tours sont longs, mais l’objectif est atteint et la Belgique est propulsée en tête du classement, avec un sprint gagné au passage. "C'était un danger mais elles n'avaient pas marqué de points avant. Il restait pas mal de sprints, on ne pouvait pas y aller à ce moment, Lotte a lancé, on n'a pas pu faire l'effort. C'est surtout ces derniers sprints, et notamment le dernier...". Valentine Fortin ne termine pas sa phrase, mais alors que les Danoises sont sorties chercher la victoire au dernier sprint, la France attaque en compagnie des Pays-Bas, de la Grande Bretagne et de la Nouvelle-Zélande.

À cet instant, la France doit s’assurer la 2e place du sprint final, et espérer que les Belges ne rentrent pas dans les points, soit le Top 4. Mais quand le sort s’acharne… La Britannique et la Néo-Zélandaise s’accrochent et chutent. Clara Copponi assure la 2e place devant les Néerlandaises, mais Lotte Kopecky s’arrache pour aller cherche les deux petits points de la 4e place. "Si elles ne tombent pas elles font les points et pas la Belgique, regrette Valentin Fortin. Le destin était entre les mains des autres, c'est frustrant. Je n'aime pas trop laisser mon destin entre les mains des autres". C’est ainsi que ce petit point frustre les Françaises. "On manque un peu de chance mais d'ici 2024 ça devrait le faire. On va travailler pour ça". Clara Copponi a bien du mal à garder le sourire. Mais peut-être pourra-t-elle l’afficher pour Paris 2024.

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