Marie-Divine Kouamé : « Je suis tellement fière ! »

Crédit photo Thomas Maheux - DirectVelo

Crédit photo Thomas Maheux - DirectVelo

Elle l’a fait ! En battant une nouvelle fois son propre record de France (lire ici), Marie-Divine Kouamé a aussi et surtout décroché le titre mondial dans la discipline du 500 mètres, ce samedi à Saint-Quentin-en-Yvelines. DirectVelo était présent au cœur de la piste, quelques instants après cette performance XXL, pour recueillir la première réaction de la Francilienne de 20 ans, licenciée à l'US Créteil. Entretien avec la médaillée d’or.

DirectVelo : Te voilà Championne du Monde du 500 mètres !
Marie-Divine Kouamé : Je veux remercier tout le public français et toute ma famille qui était dans les tribunes. J’ai passé un moment incroyable que je n’oublierai jamais. Devenir Championne du Monde à 20 ans, sur 500 mètres, c’est incroyable ! Je suis tellement fière ! Je n’aurais jamais pensé ressentir ce genre d’émotions mais c’est in-cro-ya-ble. Je le souhaite à tous les sportifs du monde, même à tous les non-sportifs… Ressentir la fierté des parents, de la famille, des amis, du coach, de l’équipe… Voilà, je suis trop contente. C’est incroyable. Je suis désolée je ne sais pas quoi dire d’autre (rires). C’est trop bien.

« JE ME SENTAIS TELLEMENT ENCOURAGÉE, TELLEMENT FORTE… »

Te sentais-tu mieux durant cette finale que ce matin ?
Ça n'avait rien à voir. Je ne me souvenais même plus de ma course de ce matin, en fait. Quand je suis revenue ici cet après-midi, c’était comme si je n’avais rien fait ce matin. Tout l’après-midi, je me suis fait des scénarios puis j’ai fini par me dire que ça ne servait à rien… J’ai simplement fait le choix de mettre une dent de plus sur mon braquet. Et je me suis dit que j’allais tout donner, c’est tout. Je me sentais tellement encouragée, tellement forte… Pourtant, je suis sûre que dans le public, beaucoup ne me connaissaient même pas à la base et au final, c’est eux qui ont presque pédalé à ma place. Moi, je ne me rappelle de rien, hormis d’avoir entendu les gens crier, ce qui me boostait à en remettre à chaque virage. Je ne pensais pas que ce serait à ce point. On nous avait dit que ça allait être quelque chose de vivre ça à Saint-Quentin, et ça a été le cas, sur ce vélodrome dont on connaît chaque centimètre, chaque latte. C’était un plaisir.

Étais-tu venue avec l’ambition de décrocher le titre mondial ?
Bien sûr que j’étais venue pour ça (rires) ! On vient toujours pour gagner. On a tellement bossé toute l’année avec Greg (Baugé). Il nous a tiré dessus, il nous a fait mal… Mais wahou ! Aujourd’hui ça paie. Et franchement, maintenant, je n’ai qu’une envie : retourner à l’entraînement pour venir gagner le 500, le keirin, la vitesse, tout… C’est incroyable. Hier (vendredi), quand on a vu Mathilde (Gros) gagner… On a pleuré avec Julie (Michaux). Intimement, j’ai rêvé de faire la même chose.

« ON L’A EN LIGNE DE MIRE »

Il y a donc un effet de groupe qui a aussi, au moins indirectement, joué !
Ah oui c’est sûr ! Mathilde est tellement sérieuse, rigoureuse… Elle est inspirante et ça paie. Elle a pris une claque aux Jeux et elle a dit qu’elle ne voulait plus jamais revivre ça. On s’est dit la même chose, on ne voulait pas vivre ce qu’elle avait vécu. Elle nous a bien expliqué qu’il fallait toujours se donner les moyens de réussir pour ne pas avoir de regrets.

Désormais, tu vas forcément penser aux Jeux Olympiques de Paris 2024 !
C’est à la fois loin et pas si loin. C’est l’objectif final, notre objectif final. On l’a en ligne de mire. On va tout mettre en œuvre, notamment pour la vitesse par équipes. On va y aller étape par étape. En tout cas, j’ai 20 ans et j’espère bien pouvoir continuer d’élever mon niveau à chaque fois que je participerai à une nouvelle compétition. 

  

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Taky Marie-Divine KOUAMÉ