Etienne Fabre : « On peut prendre cher »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Tout comme Damien Touzé (lire ici) ou Dorian Godon (lire ici), Etienne Fabre a découvert le monde professionnel, en qualité de stagiaire, sur les routes du Tour du Poitou-Charentes (2.1), la semaine passée. Pensionnaire du Chambéry CF, il portait pour l'occasion les couleurs de l'équipe AG2R La Mondiale. "C'est dur quand même ! C'est sûr que ça change des courses amateurs", résume le principal intéressé auprès de DirectVelo, à l'heure de faire le bilan de sa semaine.

« JE N'AVAIS PAS LE DROIT DE SORTIR »

Etienne Fabre a beaucoup appris durant les quatre jours de course, notamment au niveau des échappés de début de course. "J'ai vu qu'il y avait une course pour prendre l'échappée, puis une deuxième course qui attaque dans la dernière heure. J'ai essayé de prendre les échappées sur les trois premières étapes, mais je n'y suis pas arrivé. J'ai eu dû mal à sentir les coups", analyse-t-il. "A ce que j'ai compris, les équipes de sprinteurs ne laissaient que quatre tickets sur ce TPC. Et souvent je me retrouvais à être le cinquième à sortir. Je me suis fait avoir deux fois de cette façon, puisqu'on laissait partir quatre mecs mais moi, on me roulait dessus et je n'avais pas le droit de sortir. Ca faisait barrage et c'était frustrant", regrette celui qui vient de fêter ses 20 ans. "Il faut aussi avoir un peu de chance et de réussite. C'est un coup de poker, il faut savoir saisir les opportunités et prendre la bonne car si tu te rates, c'est terminé pour le reste de la journée".

« IL Y A DES MECS QUI JOUENT LEUR VIE »

Le jeune stagiaire a également été marqué par le déroulé de la dernière heure de course. "En fait, ça ne roule pas beaucoup plus vite mais disons que les mecs sont frais, comme ça roule tranquille pendant le reste de la course. Je manque encore un peu de caisse sur le plat", précise le 5e du dernier Championnat de France Espoirs, à Civaux (Vienne). "On sent qu'il y a des mecs qui jouent leur vie au moment du sprint, notamment dans les équipes italiennes (rires). Ca frotte énormément. Ca fait un peu peur. Quand on traverse des villages à 60 km/h, on se dit qu'on peut prendre cher. C'est un peu dangereux quand même (rires). Mais c'est une bonne expérience".

Surtout, Etienne Fabre a été agréablement surpris par tout ce qui entoure la course. "Les pros, ça change. C'est le grand luxe. Dans l'équipe, tout est fait pour que l'on n'ait qu'à pédaler, c'est vraiment top".

Après deux blessures fin mai puis courant juillet, Etienne Fabre aura donc retrouvé des sensations, et acquis un maximum d'expérience, sur les routes du Tour du Poitou-Charentes. "Ca fait du bien de côtoyer de grands coureurs".

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Etienne FABRE