Dorian Godon donne le tempo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Dorian Godon en a impressionné plus d'un, cette semaine, sur les routes du Tour du Poitou-Charentes. Présent en tête de peloton durant plusieurs heures sur les trois premières étapes en ligne, en protection de son sprinteur et leader Nacer Bouhanni, le stagiaire du Team Cofidis s'est découvert un nouveau rôle. "Avant l'épreuve, on m'avait prévenu que j'allais devoir beaucoup travailler pour l'équipe durant toute la semaine. Durant la majeure partie des étapes, je me débrouille car ça roule au train. Le plus dur, c'est surtout la distance et l'enchainement des étapes, et des efforts. En plus, j'avais aussi le Championnat de France Espoirs dans les jambes", rappelle le principal intéressé pour DirectVelo.

« JE SUIS AU BOUT »

Le coureur de 20 ans a dû s'adapter au niveau d'une 2.1, et à la chaleur. "Je n'aime pas trop la chaleur. J'ai parfois eu des coups de chaud et des vomissements à cause de trop fortes températures". Mais même un thermomètre affichant jusqu'à 39°C en milieu de 1ère étape n'a pas arrêté le pensionnaire du VC Vulco-Vaulx-en-Velin, désireux de se faire une place parmi l'Elite du cyclisme. "Sur la 1ère étape, j'ai roulé toute la journée. A 40 bornes de l'arrivée, j'ai eu un problème mécanique et j'ai dû faire la fin d'étape sur le 11 dents. Ca ne m'a pas empêché de faire encore 20 bornes à l'avant du peloton, puis je me suis écarté. Sur la 2e étape, j'étais un peu plus sec mais j'ai quand même fait le boulot toute la journée avec Gert Joeaar".

Après trois étapes très usantes, Dorian Godon admet être à bout de souffle avant la dernière étape du "TPC", dans les rues de Poitiers. "Là, je suis au bout. Je suis creuvé (rires). Je devais faire le chrono à 80%, après avoir déjà donné beaucoup en début de semaine. Le parcours du chrono n'était pas dur, mais j'ai quand même souffert, avec la chaleur. En plein soleil, il devait faire 40°C. C'était compliqué à gérer, plus encore avec la fatigue accumulée", souffle celui qui a pris la 2e place du Trofeo Almar (Italie) en Coupe des Nations Espoirs. 

« QUAND ON GAGNE, C'EST SÛR QU'IL Y A UNE MEILLEURE AMBIANCE... »

Surtout, Dorian Godon aura connu l'ivresse de la victoire grâce aux deux succès d'étapes de son nouvel équipier, Nacer Bouhanni. "On a failli gagner trois fois, c'est bien. Il y a une bonne ambiance dans l'équipe. Quand on gagne, c'est sûr qu'il y a une meilleure ambiance mais on s'est bien remobilisé après la chute de Nacer et on a fait du bon boulot".

Après trois-quatre jours de coupure à la suite du Tour du Poitou-Charentes, Dorian Godon compte encore briller en toute fin de saison. "Il y aura encore de belles courses à faire, notamment avec la Cofidis. Puis j'aimerais bien disputer les Championnats d'Europe avec l'Equipe de France. Mais je suis passé à côté de mon Championnat de France, alors je ne pense pas pouvoir y aller. Ce serait dommage car le circuit me correspond vraiment".

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