Les Sky brisent l'espoir de Damien Touzé

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo.com

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Damien Touzé profite pleinement de sa première expérience chez les professionnels. Présent cette semaine sur le Tour du Poitou-Charentes, en qualité de stagiaire pour la formation HP BTP-Auber 93, le coureur de 20 ans a pris des places d'honneur au sprint sur les deux premières étapes, avant de passer la journée à l'avant ce jeudi matin. "Je suis passé au travers de mon Championnat de France Espoirs à Civaux et j'avais à coeur de me rattraper au Poitou-Charentes", explique-t-il auprès de DirectVelo.

« ON Y A CRU »

Parti à l'avant en compagnie de Dieter Bouvry et de Thomas Sprengers sur la demi-étape de 95 kilomètres entre Thuré et Châtellerault, Damien Touzé n'est pas passé loin d'un gros coup. "Les demi-étapes comme celle-là sont piégeuses. Ce matin au briefing, on s'était dit qu'il fallait mettre le feu au peloton. Je n'étais pas spécialement désigné pour aller dans l'échappée, mais j'avais de bonnes sensations et lorsque j'ai vu les gars sortir, j'ai voulu y aller pour tenter". Dans une course cadenassée à l'excès par les équipes de sprinteurs, les échappés ont failli réaliser l'exploit. "On y a cru. On ne s'est fait reprendre qu'à un kilomètre de l'arrivée. Il ne nous a pas manqué grand-chose. Quand s'est rentré, j'ai vu que c'était le Team Sky qui roulait en tête de peloton, sans doute pour le classement général. C'est dommage. S'ils n'avaient pas pris les choses en mains, ça aurait peut-être pu le faire", regrette le principal intéressé.

« PAS DE COMPLEXES A AVOIR »

Malgré son manque d'expérience du très-haut niveau, Damien Touzé a tâché de bien jouer le coup avec ses deux compagnons de fugue. "Après le ravitaillement, on s'est parlé. Et on s'est promis de ne pas se regarder et de simplement rouler à bloc jusqu'à l'arrivée. L'écart est remonté à 1'15" dans les vingt derniers kilomètres, puis on a réussi à stabiliser cet avantage pendant plusieurs kilomètres. Mais les longs et grands bouts droits dans le final ne nous ont pas avantagés pour aller au bout. Il y avait de longs faux-plat montants, avec un vent défavorable. A trois, avec la fatigue, c'était dur", détaille le coureur du CC Etupes. "On a quand même fait un beau numéro".

« IL FAUT ENCORE APPRENDRE »

Tout sourire à l'arrivée, Damien Touzé a bien conscience d'avoir marqué les esprits, en vue d'un éventuel passage chez les pros en 2017. "Être devant chez les pros, ça fait plaisir. Je n'avais pas de complexes à avoir. Il y a une différence de niveau, mais j'ai vu que j'étais comme les autres dans l'échappée. C'est rassurant". D'autant qu'il avait déjà réalisé quelques "placettes" au sprint sur les deux premières journées de course. "Pour mes débuts chez les pros, ce n'est pas trop mal. C'était ma découverte des sprints à ce niveau, il faut encore apprendre".
Difficulté supplémentaire : Damien Touzé n'a pour le moment aucun automatisme avec ses équipiers sprinters, Romain Feillu ou Anthony Maldonado. "On essaie de se trouver et de s'emmener mutuellement. Je ne connais pas trop le truc. Si j'ai des possibilités d'aider les autres, je le fais. Mais en faisant le boulot, on arrive aussi à rester bien placés pour faire un petit résultat".

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