Cian Uijtdebroeks : « C’est incroyable ! »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Cian Uijtdebroeks n’a pas tremblé sur les pentes du col de l’Iseran. Leader confortable au départ de la dernière étape, le Belge s’est offert ce dimanche la 58e édition du Tour de l’Avenir (voir classements). L’habituel sociétaire de BORA-Hansgrohe aura fait preuve d’une belle maîtrise malgré quelques légers incidents dans la première partie de course. Le coureur de 19 ans, qui devient le plus jeune vainqueur de l'épreuve, exprime sa joie au micro de DirectVelo, sans oublier de parler de son avenir qui s’annonce radieux sur les courses par étapes.

DirectVelo : Tu remportes le Tour de l’Avenir !
Cian Uijtdebroeks : C'est incroyable ! C'est la plus grande course que je peux gagner à mon âge, c'est le Tour de France des Espoirs. Cet hiver, on avait dit qu'on préparait cette course avec BORA-Hansgrohe. Je voulais jouer le général mais je n'avais aucune idée de ce que ça allait donner, le niveau est quand même très haut et tout le monde veut gagner ici. C'est une course moins contrôlée aussi. J'ai eu des chutes et des problèmes mécaniques au début, mais on a pu tout corriger avec les attaques dans les étapes de montagne.

Comment as-tu géré cette dernière étape ?
Nous avions Alec (Segaert) présent dans l’échappée. Derrière, Thibau Nys et Gil Gelders ont roulé, puis William (Junior Lecerf) a fait un super travail. Ça attaquait beaucoup dans la descente de l’Iseran... disons-le, l'équipe Jumbo-Visma attaquait à quatre dans tous les sens (sourire), et William a fait un travail incroyable pour arriver sans problèmes en bas de la descente. Si on arrivait en bas sans soucis, c'était fait. Je savais que je n’allais pas être lâché dans une montée. 

« TOUJOURS PENSER AU JOUR D'APRÈS »

Qu’as-tu appris pendant ce Tour de l’Avenir ?
Ce n'était pas toujours facile avec les différents problèmes qu’on peut avoir. Tu te dis parfois que c'est fini pour le classement général. Mais tu dois toujours penser au jour d'après et aller jusqu'à la limite. Et c'est toujours possible, il ne faut jamais arrêter et craquer mentalement. Tu dois être très fort mentalement, ça compte beaucoup.

À quoi va ressembler ta fin de saison ?
J'ai un peu de repos au programme après ce Tour de l’Avenir, après je préparerai les courses italiennes pour la fin de saison. Il y aura peut-être le Tour de Lombardie mais ce n'est pas certain. Si j’y vais, ça sera pour découvrir comme sur l'Amstel. Mais il y aura des courses italiennes, ça c’est sûr.

Seras-tu présent au Championnat du Monde Espoirs ?
Je ne pense pas être au Mondial, je n'ai plus envie de faire le voyage en Australie (rires). Je fais un stage et le programme italien.

« ENVISAGER DES RÉSULTATS SUR LES COURSES D’UNE SEMAINE »

Quelles seront tes ambitions l’an prochain ?
Cette année, j'ai pris de l'expérience sur les courses d'une semaine, donc pourquoi pas envisager des résultats sur ces courses-là l'année prochaine. Et si on voit que ça marche bien on peut essayer quelque chose comme le Dauphiné, Tirreno... On veut faire pas à pas. Une Vuelta c'est possible, mais si on voit qu'on n'est pas prêt, on ne le fait pas. Je ne veux pas aller là-bas juste pour finir la course. Comme avec Ayuso actuellement, quand c'est le moment tu peux y aller, mais si tu n'es pas capable, il faut attendre encore un an ou deux.

Dans quel domaine vas-tu essayer de t’améliorer ces prochains mois ?
Je pense travailler le chrono pour l’année prochaine. On veut bosser la position. Comme axe de travail, on a aussi trouvé les pavés après le Tour de Wallonie où je n'étais pas top dessus. Je n'en avais jamais fait donc pourquoi pas prendre de l'expérience avec davantage de courses comme ça. Parce qu'il y en aura peut-être un jour au Tour de France et je devrai savoir rouler dessus.

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