Fabien Schmidt : « Il me manque 30 bornes »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Fabien Schmidt a toujours des jambes. Peut-être pas celles de 2017, lorsqu’il a remporté le Challenge BBB-DirectVelo, avant d’en prendre la 2e place l’année suivante et de découvrir le monde professionnel ensuite. Mais le coureur de l’UC Briochine-Bleu Mercure continuer de multiplier les bons résultats, avec quatre succès en prime. Le week-end dernier, sur l’Armoricaine Cycliste, il a encore joué devant, s’offrant le classement des points et des grimpeurs. Peut-être un peu court sur les distances des courses Elite Nationale, Fabien Schmidt a fait le point avec DirectVelo sur son week-end, sa forme, et sa nouvelle condition.

DirectVelo : Comment s’est passée ta journée de dimanche ?
Fabien Schmidt : Au vu de la course du samedi, j'avais dit que j'allais essayer de partir dès le départ, j'ai profité d'être en première ligne du fait du maillot pour attaquer d'entrée. On est parti avec Baptiste Veistroffer, il marchait fort, j'avais du mal à le relayer. J'espérais qu'on ait du soutien, parce qu’à deux ça allait être compliqué. Je visais étape par étape, je me disais je vais au premier classement, puis au deuxième, puis au troisième... À un moment je savais que j'en avais gagné un, puis il me manquait deux points pour assurer les pois, donc j'ai forcé, et honnêtement après je n'avais plus trop de jambes, donc j'ai préféré me relever pour revenir correctement, j'imaginais presque faire un sprint à la fin, mais quand le peloton m'a rattrapé, je n'ai pas réussi. Ce n'était plus mon rythme. J'ai mis deux tours à aller mieux, donc j'ai fini à mon rythme.

L’étape de samedi était particulière pour toi…
C'était l'objectif d'être devant car j'habite à Plédran, je ne pouvais pas trop louper l'occasion, ça aurait été dommage. Je n'avais pas la pression, j'étais trop content, c'est la première fois de ma vie que je courais à la maison. Mais je n'avais pas la grande condition, j'ai eu le covid la semaine dernière. À la Ronde Finistérienne j'étais catastrophique, vraiment catastrophique, j'avais des crampes au bout de 60 kilomètres donc je n'étais pas très confiant. Donc je m'étais dit de partir d'entrée, de toute façon je n'allais pas faire un résultat à la fin. Mais honnêtement le dimanche j'étais mieux.

« 100 KILOMÈTRES C’EST DU VRAI VÉLO PLAISIR »

Tu es donc satisfait de ton week-end ?
Je ne pouvais pas faire beaucoup mieux vu ma condition physique il y a huit jours. Parce que la semaine avant c'était une horreur. Quand tu ne respires pas, que tu te sens fiévreux, tu es en plein effort et il fait 38 degrés, c'était affreux, zéro, mais il fallait que j'y aille en tant que leader.

Maintenant que les jambes sont revenues, qu’attends-tu de la suite ?
Je vais à la Ronde, après l'Estivale, l'Agglo Tour, et de nouveau la Ronde... On est bien sur la Ronde avec Nico (Silliau), ce serait presque bien que ce soit lui qui s'impose sur une étape, moi je l'ai déjà gagnée, et ça lui tiendrait à cœur. Il marche très bien, il m'a encore aidé ce week-end. Il progresse tellement... Ça serait bien qu'il ait ça à son palmarès. Moi je veux prendre du plaisir, ce sera moins dur que là. 100 kilomètres c'est du vrai vélo plaisir, je ne roule pas assez à l'entraînement pour me faire plaisir jusqu'à l'arrivée sur les longues courses. Là il me manque 30 bornes, c'est un peu frustrant, mais j'ai pris du plaisir quand même. À la base je ne devais pas aller à l'Estivale mais je vais sans doute devoir y aller car on a des désistements. Je devais partir en vacances mais je crois que le camping a brûlé... Donc je vais sans doute y aller et ça m'aidera pour la suite.

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