Julien Simon : « Si je n'avais pas déjà gagné, j'aurais cogité »

Crédit photo DirectVelo

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Julien Simon sait gagner le Tour du Finistère. Pour la troisième fois de sa carrière, il s'impose à Quimper. La première fois, c'était il y a dix ans, un mois avant de s'imposer au Grand Prix de Plumelec. Cette année, en une semaine, le coureur de TotalEnergies refait le doublé mais en sens inverse. "Il faut croire que j'ai retrouvé les jambes d'il y a dix ans, et le moral", glisse-t-il.

« QU'UNE IDÉE EN TÊTE »

Son attaque décisive dans la côte d'arrivée, il y pense depuis le départ. "Dans le dernier tour, j’ai fait ce que j’avais déjà prévu de faire. Je n’avais qu’une idée en tête si les jambes étaient là : mettre cette attaque.  Je l’ai fait exactement là où je le voulais et ça a marché". Mais cette deuxième victoire doit aussi beaucoup à la première. "Gagner il y a sept jours, ça m’a libéré, reconnaît-il auprès de DirectVelo. Si je n’avais pas déjà gagné, j’aurais cogité dans la dernière montée et je n’aurais pas fait ça, je pense".

Sandy Dujardin a pu voir de près tout le travail de son équipe pour préparer la victoire, pendant la course et même avant. "Nous faisons chambre ensemble en ce moment". Les deux coureurs étaient protégés pour ce Tour du Finistère et le néo-pro se classe 3e (voir le classement). "Les mecs ont fait le pied de la bosse pour Juju, il a fait comme la semaine dernière. Je suis très content, au-delà du podium, on a remporté la course, c'était l'objectif, 3e c'est un bonus".

« C'EST UN EXEMPLE »

Pour s'imposer, Julien Simon a dû devancer Clément Venturini, le seul à prendre sa roue au moment où il gicle dans la bosse. "Je me suis dit que j’allais lancer de loin et que je verrais bien s’il y avait quelqu’un dans la roue, raconte le lauréat. Finalement, il y a eu Clément (Venturini). Je me suis retourné et j’ai vu qu’il était à fond alors j’ai continué d’en remettre. Il y avait la chaleur et c’était une course très usante. Je me disais que de toute façon, j’avais déjà gagné il y a sept jours et que j’allais faire 1 ou 2. Je ne l’ai jamais laissé respirer. Et c’est là que j’ai gagné la bataille". De son côté, le coureur d'AG2R Citroën, en recherche de victoire, reconnaissait avoir fait l'erreur d'avoir produit des efforts trop tôt dans la course (lire ici).

Après trois ans de disette, le vice-Champion de France de 2019 a eu le temps de lever les bras deux fois de suite. "Il faut savourer quand tu es dans une bonne spirale car le vélo, ce n’est jamais facile. Il y a vraiment des périodes compliquées. C’est comme dans la vie en général. Quand on a des moments de doute et que l’on est au fond du trou, il faut toujours se relever et croire en ses rêves. C’est une leçon de vie, il ne faut jamais lâcher. Le travail paie toujours, c’est ce qu’il faut se dire. Lorsqu’on est sérieux et bosseur, ça peut payer, même six mois ou un an plus tard". Son compagnon de chambre ajoute que Julien Simon, "c'est un super mec, gentil, je suis super content qu'il gagne. C'est un exemple, j'aimerais avoir autant de victoires que lui et en plus il partage son expérience". "Juju" et "Duj'" ont déjà formé un duo de choc dans le Finistère.

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